« Il faut vivre dangereusement... c'est du Nietzsche, ça ! »
Une curiosité policière en même temps qu'un OVNI injustement méconnu à l'honneur sur madelen, typique de l’esprit décontracté - et parfois un brin potache - des années 70. Ancien de la Mondaine reconverti en détective privé, Richard Diquet (Claude Brasseur) enquête désormais pour son compte, épaulé par Léone (Annie Girardot), sa sagace amante. Une banale histoire d’adultère va le conduire sur la trace d’un industriel véreux et sur celle d’un diamant gros comme un oeuf… Avec une légèreté très seventies, le film s’amuse à dérider les codes du film noir, dans une veine parodiant le trenchcoat mouillé par la pluie, la clope au bec qu’on allume (évidemment) au zippo, ou l’accumulation de conquêtes d’un inspecteur stakhanoviste capable de mettre n’importe qui dans son lit… Sur la BO parfaite d’un Claude Bolling dans son époque Le Magnifique, le film nous convie d’ailleurs, bien avant Eyes Wide Shut, à une partie fine décadente où les pontes de l’industrie ont sorti leurs plus beaux masques ! Un esprit de débraille qui sent fort le parfum de la libération sexuelle et qui n’a rien d’étonnant quand on sait que c’est Nelly Kaplan, réalisatrice de l’anarchisant La Fiancée du pirate, qui a signé le scénario. L’occasion de retrouver aussi deux grands acteurs, déjà un peu abimés par le poids des années, qui évoquent aussi avec nostalgie le temps qui file…