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«Si je suis bon, les gens vont s'intéresser au livre» : l’archive préférée de Bernard Werber

«Si je suis bon, les gens vont s'intéresser au livre» : l’archive préférée de Bernard Werber

Dans le cadre du festival du film fantastique de Gérardmer, nous avons rencontré l’écrivain Bernard Werber, président du jury de l’édition 2024. Nous lui avons demandé de choisir et de commenter une archive de notre fonds. Son choix s’est tourné vers sa première apparition à la télévision le 5 avril 1991 dans l’émission « Caractères » présentée par Bernard Rapp. L’auteur du roman « Les fourmis », vendu à plus de 30 millions d’exemplaires, n’était alors qu’un inconnu pétrifié sous le regard des caméras. Il nous raconte, non sans malice, l’envers du décor.

Par Benoît Dusanter - Publié le 24.01.2024
 

Nous sommes le 5 avril 1991 et Bernard Werber vient présenter son premier roman Les fourmis dans l'émission « Caractères » de Bernard Rapp. Il a 29 ans. Cela fait douze ans qu’il travaille sur cet ouvrage. Conscient de l’enjeu d’une exposition médiatique pour la suite de sa carrière, le jeune écrivain est pétrifié : « J’étais timide et mort de trouille pendant toute l’émission », nous livre-t-il.

Dans la vidéo en tête de cet article, l'écrivain nous raconte les souvenirs qu'il a de cette émission, son «archive préférée».

Et notamment le fait qu'au fil de l'émission, son temps de parole sera considérablement réduit face aux (longues et nombreuses) interventions des invités. Ou encore le moment où il ne comprend pas une question de Bernard Rapp. « On m’avait expliqué en école de journalisme qu’il fallait toujours répondre par l’affirmatif. Alors, j’ai dit oui. Mais dans ma tête, je me disais : je n’en sais rien ! C’était la panique totale ». Un invité profite alors de ce moment de flottement pour accaparer une nouvelle fois la parole...

Une fois l’émission terminée, l’écrivain est persuadé d’avoir échoué. Mais le lendemain, son éditeur l’appelle pour lui expliquer que les librairies commandaient son livre et qu’il lançait une réimpression. « J’ai compris que la règle du jeu était différente de tout ce que je croyais. Quand on fait une mauvaise prestation, cela intrigue. Ma maladresse m’a rendu sympathique et à pousser les lecteurs à s’intéresser à mon livre. La règle du jeu, c’est d’être authentique » conclut Bernard Werber.

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