1973 : alors que la France vit dans une opulence sans soucis, le choc pétrolier vient tout bousculer. « Personne ne sait combien de temps durera la crise dans laquelle nous nous trouvons » déclare Le Premier ministre Pierre Messmer à la télévision : « Depuis des années nous vivons dans un pays où l'énergie est abondante, sinon bon marché, il en résulte toujours dans ces cas là des gaspillages. Des gaspillages auxquels maintenant il faut mettre un terme. » Pour chasser ce gaspillage, le gouvernement met en place des mesures fortes pour l'époque : limitations de vitesse sur les routes, diminution du trafic aérien, interdiction d'éclairer les vitrines, et arrêt des programmes télé après 23h.
Six ans plus tard, en 1979, un nouveau choc pétrolier entraîne une nouvelle chasse au gaspillage, à tel point qu'une mascotte est créée, « Gaspi ». Un jeu qui est en même temps un objectif pour tous les Français : économiser 3 millions de tonnes de pétrole d'ici 1985. Pour cela, il suffit de lever la pied en conduisant. Ce sont les prémisses de l'éco conduite. Mais dans les faits, cette campagne du Gaspi n'est pas forcément bien respectée par les automobilistes ou même les citoyens en général, comme l'exprime cette femme, interviewée en 1979 : « Qu'on ne demande pas au peuple de faire ceci ou cela quand le chef du Gouvernement et tous ceux qui l'entourent, ne font pas attention au Gaspi. »
Cette chasse au gaspi pendant quelques mois de l'année 1979 aurait selon le gouvernement de l'époque permis d'économiser 225 000 tonnes de pétrole.