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1974 : la gare d'Austerlitz de Paris, un exemple de gestion du chassé-croisé du début août pour la SNCF

1974 : la gare d'Austerlitz de Paris, un exemple de gestion du chassé-croisé du début août pour la SNCF

Pour la SNCF, le weekend de la fin juillet s'annonce comme un weekend noir en termes de fréquentation des gares et des trains. La compagnie ferroviaire attend plus de 1 million de voyageurs sur son réseau. Le chassé-croisé de cette période de l'année, entre juillettistes et aoûtiens, on le retrouvait déjà en 1974, avec ce reportage en gare d'Austerlitz.

Par la rédaction de l'INA - Publié le 29.07.2022
Les grands départs : les trains - 1974 - 05:53 - vidéo
 

La SNCF va faire face à un week-end record : un million de voyageurs en tout sont attendus et un tiers des 650 TGV inOui et Ouigo circulant chaque jour (sur 800 trains grandes lignes) sont d’ores et déjà complets. Les gares de Paris et des grandes villes de province vont faire face à une importante affluence de voyageurs.

L’occasion de plonger dans les archives de l’INA à la recherche de sujets illustrant ce fameux chassé-croisé de la fin juillet et début du mois d’août. C’est le cas avec ce reportage en gare d’Austerlitz, à Paris (qui dessert le sud-ouest de la France), diffusé le 1er août 1974. Le sujet est lancé par le journaliste Léon Zitrone : « beaucoup de gens partent avec le train, on estime que pour la seule région parisienne, près d’un million et demi de voyageurs vont utiliser, ou ont déjà utilisé depuis hier, environ 1500 trains en 3 ou 4 jours. cela suppose une exploitation précise et intelligente de la part des cheminots, et cette utilisation est faite des possibilités maximales de la SNCF, et sur divers plans : régulation de l’intensité du trafic, utilisation du personnel et du matériel. »

En gare d’Austerlitz, le journaliste Alain Rodier commente ainsi le chassé-croisé des juilletistes et des aoutiens. « Pour les cheminots, les grands départs, c’est la routine dans l’exceptionnel, faire circuler 800 trains par jour, soit 40 par heure dans chaque sens, c’est une surchauffe que l’on sait prévoir […] Cela représente aussi une manipulation de 35 000 bagages par jour. Les réservations téléphoniques quant à elles atteignent le chiffre de 7 à 8000 par jour, et les demandes de renseignement, 30 000.  »

Des responsables de la gare illustrent avec d’autres chiffres l’augmentation de la fréquentation de voyageurs, qui nécessite le recrutement de plus de 300 agents pour faire face aux besoins. Et il n’y a pas que les personnels qui sont sollicités, les machines aussi le sont, « toutes les machines, mêmes les plus anciennes, que l’on peut récupérer, sont utilisées » témoigne un cheminot. Dans le commentaire de son reportage, le journaliste Alain Rodier nous en dit un peu plus sur cette complexité de l’acheminement des matériels roulants : « Les périodes chargées ont aussi leur heure de pointe. A partir de 17 heures, les machines quittent le dépôt au rythme d’une toute les trois minutes. Parallèlement, les rames sont mises à quai une demi-heure avant le départ. Il convient alors de ne pas se tromper dans l’acheminement du matériel, c’est le poste d’aiguillage principal qui coordonne ces mouvements complexes, d’autant plus complexes qu’il faut conjointement assurer les arrivées et les départs du trafic grandes lignes, et banlieues. »

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