Pourquoi les gens n’ont pas confiance en la justice ? Pourquoi les femmes sont des justiciables moins protégées que les autres ? Comment les magistrats luttent contre leurs réflexes de classe ? La justice est-elle capable de juger la police ? Pourquoi les politiciens s’en prennent de manière si virulente aux magistrats ? Et enfin : les juges sont-ils capables de se juger elle-même ?
Ces questions qui interrogent le bon fonctionnement de notre justice et de notre démocratie, nous les avons posées à l’ancien procureur François Molins à travers des cas pratiques illustrés par des archives. Des micros-trottoirs de citoyens, le cas Adèle Haenel, l’affaire Omar Haddad. Mais aussi l’affaire Zied et Bouna dont il était procureur et à propos de laquelle il « regrette de n’avoir su trouver les mots » pour apaiser la situation. François Molins réagit également à un montage de déclarations de politiciens ou encore le procès Klaus Barbie, le premier à avoir été retransmis à la télévision.
François Molins est aussi revenu sur sa célèbre conférence de presse après les attentats de novembre 2015. Très ému par les images, il raconte comment et pourquoi il a décidé de mettre ce dispositif inédit en place, à savoir tenir une conférence de presse régulièrement pour faire part de l'avancée des enquêtes. Et pourquoi ses mots ont été si bien perçus à une époque où la parole institutionnelle est tellement remise en cause : « Le procureur de la République c’est un magistrat. Il a des exigences éthiques que n’a pas le politique ».