dans les crèches, le malaise persiste
Le rapport de l'IGAS est inquiétant. Manque de formation, surcharge de travail, pénurie de personnel... Dans les crèches, ça va mal. Ce malaise n'est pas nouveau. Il persiste depuis des décennies. 1976, à Paris : des crèches sont fermées, des auxiliaires de puériculture sont en grève. En cause, des salaires jugés trop bas. 6 ans plus tard, en 1982, nouvelle grève dans les crèches parisiennes, et des revendications similaires. Malgré ces alertes, le malaise continue. Dans les crèches, les conditions de travail sont parfois compliquées. 1989, à Paris toujours, des éducatrices et des puéricultrices se mobilisent massivement. Pour montrer leur mécontentement, elles lancent une opération coup de poing. Leur cible, la mairie de Paris. 10 ans plus tard, en 1999, nouvelle grève des puéricultrices. Là encore, elles demandent plus de moyens humains. Un manque cruel de personnel qui force les directrices de crèches à embaucher... des intérimaires. Et ça a un impact négatif sur le bien-être des tout-petits. Aujourd'hui, dans certaines crèches, cette souffrance au travail persiste. Et elle peut avoir des effets néfastes sur la santé des enfants, allant jusqu'à de la maltraitance. Dans son rapport publié le 11 avril 2023, l'IGAS, l'inspection générale des affaires sociales, fait état d'enfants oubliés sur les toilettes ou laissés en pleurs jusqu'à ce qu'ils s'endorment.
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Générique | Rédacteurs en chef : Jérémie Gapin, Géraldine Cornet Lavau |