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Dans les crèches, le malaise persiste

Dans les crèches, le malaise persiste

Repas insuffisants, pression et trop petites équipes, bébés maltraités : une enquête menée par deux journalistes met en lumière les mauvaises pratiques de certaines crèches privées. Un manque de personnel, des salaires jugés insuffisants, des conditions de travail dégradées… Depuis des décennies, le malaise dans les crèches persiste.

Par la rédaction de l'INA - Publié le 19.04.2023 - Mis à jour le 06.09.2023
dans les crèches, le malaise persiste - 2023 - 02:39 - vidéo
 

L'ACTU.

Cinq mois après un rapport de l'Inspection générale des affaires sociales (IGAS) déjà inquiétant, les journalistes Daphné Gastaldi et Mathieu Périsse publient une enquête aux Éditions du Seuil et Médiacités intitulé Le Prix du berceau. Ce que la privatisation des crèches fait aux enfants. « Repas insuffisants, équipes réduites, bébés maltraités et pression sur les salariés », ils y détaillent « les premiers symptômes d'un système à la dérive ».

LE MONTAGE D'ARCHIVES.

Manque de formation, surcharge de travail, pénurie de personnel… Dans les crèches, ça va mal. Ce malaise n’est pas nouveau. Il persiste depuis des décennies. 1976, à Paris : des crèches sont fermées, des auxiliaires de puériculture sont en grève. En cause, des salaires jugés trop bas. Six ans plus tard, en 1982, nouvelle grève dans les crèches parisiennes et des revendications similaires.

Malgré ces alertes, le malaise continue. Dans les crèches, les conditions de travail sont parfois compliquées. 1989, à Paris toujours, des éducatrices et des puéricultrices se mobilisent massivement. Pour montrer leur mécontentement, elles lancent une opération coup de poing. Leur cible, la mairie de Paris.

10 ans plus tard, en 1999, nouvelle grève des puéricultrices. Là encore, elles demandent plus de moyens humains. Un manque cruel de personnel qui force les directrices de crèches à embaucher... des intérimaires. Et ça a un impact négatif sur le bien-être des tout-petits.

Aujourd’hui, dans certaines crèches, cette souffrance au travail persiste. Et elle peut avoir des effets néfastes sur la santé des enfants, allant jusqu’à de la maltraitance. Dans son rapport publié le 11 avril 2023, l’IGAS, l’inspection générale des affaires sociales, fait état d’enfants oubliés sur les toilettes ou laissés en pleurs jusqu’à ce qu’ils s’endorment.

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