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Dans les crèches, un malaise ancien et persistant

Dans les crèches, un malaise ancien et persistant

Un manque de personnel, des salaires jugés insuffisants, des conditions de travail dégradées… Depuis des décennies, le malaise dans les crèches est connu et documenté.

Par la rédaction de l'INA - Publié le 19.04.2023 - Mis à jour le 17.09.2024
dans les crèches, le malaise persiste - 2023 - 02:39 - vidéo
 

L'ACTU.

Le secteur des crèches fait face depuis plusieurs années à une pénurie critique de professionnelles et à des dysfonctionnements imputés à un mode de financement complexe.

Cinq mois après un rapport de l'Inspection générale des affaires sociales (IGAS) inquiétant, les journalistes Daphné Gastaldi et Mathieu Périsse ont publié en septembre 2023 une enquête intitulée Le Prix du berceau. Ce que la privatisation des crèches fait aux enfants. « Repas insuffisants, équipes réduites, bébés maltraités et pression sur les salariés », ils y détaillaient « les premiers symptômes d'un système à la dérive ».

Un an plus tard, le journaliste Victor Castanet a publié Les ogres, un livre consacré aux crèches privées. Selon lui, la «voracité» de certains groupes privés combinée à l'«inaction» des pouvoirs publics a eu des impacts négatifs sur le secteur et sur les enfants.

LE MONTAGE D'ARCHIVES.

Manque de formation, surcharge de travail, pénurie de personnel… Dans les crèches, le malaise n’est pas nouveau. Il persiste depuis des décennies. 1976, à Paris : des crèches sont fermées, des auxiliaires de puériculture sont en grève. En cause, des salaires jugés trop bas. Six ans plus tard, en 1982, nouvelle grève dans les crèches parisiennes et des revendications similaires.

Malgré ces alertes, le malaise continue. Dans les crèches, les conditions de travail sont parfois compliquées. 1989, à Paris toujours, des éducatrices et des puéricultrices se mobilisent massivement. Pour montrer leur mécontentement, elles lancent une opération coup de poing. Leur cible, la mairie de Paris.

10 ans plus tard, en 1999, nouvelle grève des puéricultrices. Là encore, elles demandent plus de moyens humains. Un manque cruel de personnel qui force les directrices de crèches à embaucher... des intérimaires. Et ça a un impact négatif sur le bien-être des tout-petits.

Aujourd’hui, dans certaines crèches, cette souffrance au travail persiste. Et elle peut avoir des effets néfastes sur la santé des enfants, allant jusqu’à de la maltraitance. Dans son rapport publié le 11 avril 2023, l’IGAS, l’inspection générale des affaires sociales, faisait état d’enfants oubliés sur les toilettes ou laissés en pleurs jusqu’à ce qu’ils s’endorment.

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