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1974 : le quotidien au standard du Samu parisien

1974 : le quotidien au standard du Samu parisien

Les assistants de régulation médicale du Samu, en grève depuis le 3 juillet, vont recevoir une augmentation de 100 euros par mois a annoncé le ministre de la Santé Aurélien Rousseau. Ceux qui décrochent lorsqu'on appelle le 15 réclamaient des embauches et des revalorisations de leurs salaires. Retour en archives sur le quotidien au standard aux débuts du Samu.

Par Romane Laignel Sauvage - Publié le 07.09.2023 - Mis à jour le 28.09.2023
Au standard téléphonique du SAMU - 1974 - 05:33 - vidéo
 

L'ACTU.

Depuis le mois de juillet 2023, une grève des assistants de régulation médicale touche 74 des 100 Samu de France. Alors que les patients sont de plus en plus encouragés à appeler le 15 avant de se rendre aux urgences, le premier maillon de la chaîne de secours demande une revalorisation des salaires et de nouvelles embauches.

Jeudi 28 septembre, Aurélien Rousseau, le ministre de la Santé a annoncé une augmentation de 100 euros par mois de leur prime liée à leur fonction de régulation médicale.

L'ARCHIVE.

« Nous nous trouvons ici dans le standard du Service d'aide médicale urgente de Paris, ce que vous appelez familièrement le Samu de Paris. » En 1968, Toulouse lançait le premier Samu officiel. Le principe de services mobiles d'urgence et de réanimation accompagné d'un médecin régulateur pour rediriger les patients essaimait. En 1974, la télévision se rendait au standard du Samu parisien pour y découvrir l'activité de son personnel. Ce reportage est disponible en tête d'article. À l'époque, et jusqu'en 1979, le Samu ne prenait que les appels de professionnels médicaux.

« Demain votre vie, celle d'un être qui vous est cher, peut dépendre de la rapidité d'arrivée des secours », entamait le sujet, insistant sur la nécessité d'un service de régulation efficace, avec une « grosse capacité d’absorption » et une « bonne distribution des appels ». Au total : 10 lignes d'appel à fort trafic et 10 lignes de sortie pour répercuter les appels. Le chef de service détaillait : « Un médecin hospitalier ou privé va appeler le standard, le numéro de téléphone unique du Samu puis le standardiste va se présenter et repasser la ligne sur un deuxième poste où seront prises les coordonnées logistiques ».

Interroger, trier et prendre des décisions

Il poursuivait : « Ensuite, on pose quelques questions clés pour savoir le type de service demandé : soit un transport vers un site très spécialisé de réanimation, soit un placement de prématuré en élevage par exemple. » Des tableaux blancs permettaient de connaitre le nombre de lits disponibles dans chaque hôpital spécialisé de Paris. En troisième ligne, un médecin, « pour prendre des détails, interroger, trier et prendre des décisions ».

« Allo, ici, c'est le médecin régulateur du Samu. Je voudrais parler à votre réanimateur de garde pour savoir si vous avez une place pour un insuffisant respiratoire. » En dernière étape, le standard essayait « de placer le malade dans le service le plus adapté ».

Le principe du Samu fut étendu à tous les départements français en 1986, avec le numéro d'appel unique : le 15. Aujourd'hui, ces services de première ligne chargés de gérer l'urgence dénoncent un manque de personnel et des salaires trop bas.

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