Écoles, logement ou encore transports : Emmanuel Macron est à Marseille où il présente de grands investissements pour la ville. En 1975, le président Valéry Giscard d’Estaing faisait lui aussi le déplacement dans la cité phocéenne, en partie pour les mêmes raisons. Voilà ce qu'il expliquait : « Il faut en même temps améliorer le logement de ceux qui sont déjà logés, adapter l’éducation, faire en sorte que les services sociaux répondent mieux aux besoins de ces travailleurs immigrés, il faut enfin organiser l’accueil qui à l’heure actuelle pratiquement n’existe pas. »
À l'époque, Valéry Giscard d’Estaing s’attaquait à un sujet brûlant, la situation des travailleurs immigrés : « Il y a en effet un programme national qui vise à améliorer les conditions d’existence de ces travailleurs immigrés. (...) Et, je voulais voir sur place comment les choses se présentaient. »
Pour recueillir ses impressions, le chef de l'État allait dans un quartier au nord de Marseille, où il visitait un bidonville. Il témoignait : « J’ai ressenti ce que chacun aurait ressenti à ma place, c'est-à-dire qu’on a le cœur serré. (...) En voyant ces conditions d’existence de familles entassées dans une pièce ou deux, sans électricité, bien entendu sans chauffage, avec un poste d’eau unique pour le bidonville. »
À Marseille, l'espoir d'une amélioration
Le Président s’indignait et s’émouvait du sort des immigrés. Mais, à Marseille, cette problématique était loin d’être nouvelle. En 1957, déjà les « Actualités françaises » racontaient : « L’industrie a besoin de leurs bras et les attire par milliers chaque année dans la métropole. Mais la plupart du temps, leur logement n’a pas été prévu. Ainsi se sont créés dans les banlieues, près des grands centres industriels, ces îlots insalubres qui méritent bien leur triste nom de bidonvilles. »
En pleine crise économique, Valéry Giscard d’Estaing suspendait l’immigration. Son objectif affiché était alors de se concentrer sur l’intégration des familles immigrées déjà installées. Cela passait en priorité par l’école.
Le soir-même, Valéry Giscard d’Estaing reprenait son avion pour Paris. Il laissait aux élus de grandes promesses. Gaston Defferre, maire de Marseille entre 1953-1986, espérait : « J’espère que ce voyage sera utile et que l’État nous accordera les crédits dont nous avons besoin pour résoudre cette grave, et je peux même dire angoissante, question. »
Pourtant, des années plus tard, des bidonvilles existaient encore à Marseille, comme on le constatait sur des images de 1990 visibles dans le montage ci-dessus.
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