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Le bac à l'oral : l'expérience de 1968

Le bac à l'oral : l'expérience de 1968

Pour la deuxième année consécutive, les lycéens passent le grand oral, l'épreuve du baccalauréat instaurée en 2021. En 1968,  contexte social oblige, la totalité du bac se déroulait à l'oral. Qu'en pensaient les intéressés ?

 

Par la rédaction de l'INA - Publié le 21.06.2021 - Mis à jour le 21.06.2022
Les épreuves du bac à Nancy - 1968 - 03:05 - vidéo
 

L'édition 2022 du baccalauréat va voir, comme l'année dernière, un demi-million d'élèves de terminale générale et technologique être convoqués devant un jury du grand oral, jusqu'au vendredi 1er juillet.

Cette épreuve au très fort coefficient est particulière, puisqu'elle tranche avec la tradition française des épreuves écrites. Le grand oral dure une vingtaine de minutes au cours desquelles les candidats devront s'exprimer et échanger avec un jury sur un sujet qu'ils auront préparé dans l'année avec leur professeur, et portant sur « deux questions adossées sur les deux enseignements de spécialité.» Ils répondent ensuite à des questions sur ce thème ou d'autres notions du programme et terminent en expliquant leur projet d'orientation.

Passer le bac à l'oral, les lycéens de 1968 ont été les premiers à le faire, et pour cause, le pays sortait de plusieurs semaines de grèves et d'absence de cours. Un oral unique pour valider le bac. Direction Nancy, où le 26 juin 1968, les candidats passaient cette session particulière du «bacho». «Une période de réflexion, quelques mots sur un papier et c'est ensuite l'entretien avec les organisateurs…». L'épreuve orale, à Nancy, s'étalait sur huit jours. Au deuxième jour de l'épreuve, selon cet examinateur interrogé, tout se passait bien : «Il y a 7 examinateurs par jury. L'examen se passe toute la journée et nous avons entre 18 et 18 candidats par jury…». Les résultats étaient donné s chaque soir.

Une expérience unique

Du côté des lycéens, l'heure était plutôt à l'optimisme, avec quelques craintes tout de même, concernant la possible différence de traitement entre les candidats : «Moi, je m’estime ne pas être lésé, mais certains l’ont été puisque c’est une question de sujets. On tire un sujet au sort, il est facile ou il est dur. Je pense que là, il y a une certaine injustice. Tandis que dans un écrit, tout le monde a le même sujet». D'autres, au contraire, plus à l'aise à l'oral, n'y voyaient que des avantages : «On peut discuter avec le professeur sans avoir trop peur de la note qu’on donne. Et puis il y a un contact humain…» Encore fallait-il tomber sur un professeur sympa, « mais il y a beaucoup de professeurs qui sont rébarbatifs », nuançait cette jeune fille.

Avantageux ou pas, l'expérience de l'année 1968 ne fut pas reconduite, laissant la part belle aux écrits.

Noté sur vingt et coefficient 10 pour les filières générales et 14 pour les technologiques, le grand oral doit permettre de juger des connaissances des élèves, de leur capacité à s'exprimer à l'oral et de relier ces connaissances entre elles pour présenter une argumentation claire et précise.

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