Lors d'un déplacement sur les lieux des incendies en Gironde, mercredi 20 juillet, Emmanuel Macron a annoncé un « grand chantier national » pour faire face aux feux de forêts. « Il va falloir replanter et rebâtir. Nous allons très vite lancer les travaux à vos côtés (...), mobilisant les professionnels de la forêt, l'ONF, les forestiers mais aussi les bénévoles », a déclaré le président de la République à la Teste-de-Buch, où 7.000 hectares ont brûlé en huit jours. Une action annoncée comme rapide, « mais avec des règles différentes », a précisé le chef de l'Etat.
Le reboisement des forêts fragilisées par les incendies, c’est l’objet de ce reportage placé en tête d’article, un sujet du journal télévisé de France 2 diffusé le 24 juillet 2012. Cette année-là, un éclairage est porté sur le versant sur de la montagne Sainte-Victoire, dont le reboisement est en bonne progression depuis un terrible incendie en août 1989. La comparaison entre les images à plus de vingt ans d’intervalles sont éloquentes. Complètement râpée par les flammes en 1989, la montagne a repris des couleurs – vertes – en 2012, et même si la forêt n’a pas encore retrouvé sa maturité d’origine, les arbres ont bien poussé.
Surtout ceux qui n’ont pas été replantés par la main de l’homme, comme le constate Luc Venot, agent de l’ONF : « La différence de croissance parle d’elle-même, entre cet arbre qui mesure 10 cm ou les chênes pubescents qui font 30 à 40 cm de hauteur [plantés par l’homme], et ces chênes verts qui ont rejeté après le feu, ou ces pins d’Alep qui atteignent des hauteurs de 4 à 5 mètres maintenant, 20 ans après. »
Parfois, le feu peut même avoir un intérêt écologique, comme l’explique Sylvain Barrey, garde nature du grand site Sainte-Victoire : « Ecologiquement, c’est vrai qu’un feu qui passe sur la végétation, ça va fertiliser les sols, ça va ouvrir les milieux ». Mais il ne faut pas qu’une même zone soit fragilisée à plusieurs reprises par des incendies.
A la Teste-de-Buche, le président a aussi tenu à saluer les soldats du feu : « Nos pompiers sont des héros absolus », a déclaré Emmanuel Macron, leur adressant les « remerciements de la nation tout entière » pour le combat mené contre « l'un des plus grands feux de notre histoire ». Le 21 juillet au soir, les incendies de Landiras et de La Teste marquaient le pas, mais les pompiers restaient mobilisés ce jeudi. Les derniers chiffres font état de 20 800 hectares brûlés. Dans cette grande forêt des Landes, le « record » date de 1949, lorsque près de 50 000 hectares étaient partis en fumée lors d’un incendie dramatique causant la mort de plus de 80 personnes.
