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Euthanasie : «Je suis provocateur de la vie» disait le professeur Schwartzenberg en 1978

Euthanasie : «Je suis provocateur de la vie» disait le professeur Schwartzenberg en 1978

La convention citoyenne sur la fin de vie s'est prononcée en faveur d'une évolution de la loi pour une «aide active à mourir». C’est un vieux débat en France, lancé dès 1978.

Par la rédaction de l'INA - Publié le 13.09.2022 - Mis à jour le 20.02.2023
1978 : un médecin défenfait l'euthanasie - 2019 - 01:15 - vidéo
 

Les 180 participants à la convention citoyenne sur la fin de vie se sont prononcés majoritairement en faveur d'une évolution de la loi pour une «aide active à mourir», dimanche 19 février. A l'issue de près de trois mois de débats, 84% des citoyens ont estimé que le «cadre d'accompagnement de la fin de vie» ne répondait pas «aux différentes situations rencontrées», lors d'un vote sur «les orientations de réponse à la question de la Première ministre» Elisabeth Borne. À la question : «l'accès à l'aide active à mourir doit-il être ouvert?», 75% ont voté «oui», 19% ont voté «non», selon les résultats du scrutin retransmis en direct depuis le Cese. Concernant les modalités d'accès à cette aide à mourir, 72% se sont prononcés en faveur d'un suicide assisté, 66% en faveur d'une euthanasie.

En France, la fin de vie est en débat depuis 1978, année d’une proposition de loi.

Cette année-là, en février, dans le magazine « L'Homme en question », le professeur Léon Schwartzenberg, cancérologue célèbre, donnait sa position sur cette question déjà débattue. « L'euthanasie, tout le monde en parle, c’est un mot horrible, il n’y a pas de bonne mort », avouait-il, tout en explicitant les conditions dans lesquelles elle pourrait intervenir, notamment pour soulager les souffrances en fin de vie.

Estimant les drogues utilisées alors pour soulager « inefficaces », il ne voyait pas d'objection à « donner la recette pour soulager vraiment », à condition que la demande émane du malade lui-même. Cette prise de position, il l'assumait, reconnaissant son côté provocateur : « c’est vrai, je suis provocateur contre ceux qui laissent de côté des malades en promenant une existence, qui demeure la leur, pendant que des malades agonisent sur leur lit d’hôpital. »

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