L'ACTU.
Occuper les enfants pendant les deux semaines de vacances de Noël relève parfois du casse-tête. Si aujourd'hui les jeux sont surtout virtuels et sur écrans, autrefois, on s'amusait avec de vrais jouets. Les petits aimaient aussi faire « comme les grands ». Alors, s'amusait-on mieux dans les années 1950 ? Et avec quoi jouait-on ? La réponse, vous allez la découvrir en tête d'article, dans cette jolie pépite extraite du « Magazine féminin » diffusé le 28 décembre 1957 sur la seule chaîne de l'ORTF.
L'ARCHIVE.
La particularité de cette archive est d'être notamment commentée par une voix qui deviendra célèbre, celle d'un jeune journaliste, Léon Zitrone. Bien avant la présentation des JT, il commentait ici avec talent une saynète de la vie quotidienne des enfants, heureux de partager leurs nouveaux jouets avec leurs invités.
Ce jour-là, deux fillettes recevaient leurs cousine et cousin pour des jeux de société suivis d'un goûter. Cette délicieuse réception se déroulait selon les « mêmes règles que les grandes personnes », précisait Léon Zitrone, les enfants se débarrassant seuls de leurs manteaux. Installés dans des minis fauteuils en rotin autour d'une petite table, les quatre enfants entamaient leur après-midi festif par un jeu de construction remplaçant le « bridge des parents », ironisait le journaliste. Puis les cousins passaient aux autres jouets rangés dans un coffre-banquette : « des peluches, des lapins à roulettes, des poupées... », de quoi aiguiser leur faim.
Un goûter en porcelaine
À 16 h sonnait l'heure du goûter. Un goûter fastueux servi dans une dînette très chic, éclairé à la bougie, qu'allumait minutieusement le seul garçon de l'assistance. C'est bien connu, ce sont les hommes qui s'occupent du feu ! Et les femmes de la nourriture. D'ailleurs, les cousines revenaient, comme le feraient de « bonnes femmes d'intérieur », nous sommes dans un Magazine féminin, avec des brioches que l'on tremperait dans « le chocolat odoriférant servi dans des bols en porcelaine avec deux anses », ajoutera Léon Zitrone, commentant la séquence avec autant de sérieux qu'il l'aurait fait pour un journal télévisé.
Puis le chat noir de la famille rejoindrait l'assemblée pour profiter lui aussi des douceurs de Noël. Et comme dans tout dîner chic, le goûter allait se terminer en musique, l'orchestre étant remplacé ici par une magnifique boîte à musique à découvrir, et à écouter, en fin de reportage.
