Les Jeux olympiques de Tokyo en 1964 furent un immense succès populaire et une démonstration du savoir-faire et de la modernité japonaises.
Nous avons retrouvé une drôle d'archive qui montre le fossé qui sépare parfois notre époque d'une période pas si lointaine, les années 60. Cet hiver à Pékin, les athlètes de la délégation française ne boiront certainement pas de vin au cours de leurs repas.
En 1964, il en était tout autrement, comme le montre l'interview de Jean Généty, médecin sportif, interrogé sur le rapport entre le vin et la pratique sportive : «Les sportifs peuvent boire du vin, même en période de grande compétition, mais du vin en quantité très restreinte, pendant les repas seulement. D'ailleurs, aux Jeux Olympiques de Londres, les Français avaient manqué de vin et cet incident avait joué sur leur état d'esprit pendant un certain temps, entraînant, non pas de contre-performances sportives, mais des incidents psychologiques. A Tokyo, les Français emmènent leur vin».
Le sujet, diffusé le 18 janvier 1964 dans le journal télévisé de Rhône Alpes actualités, donne ensuite la parole à des amateurs de vin lyonnais. S'ils regrettent de «boire moins dans la région», car les «bonnes maisons de vin sont de plus en plus rares», ils pouvaient se rassurer de la prescription du docteur Généty, qui assurait que pour une personne non sportive, «3/4 de litre de vin par jour était une quantité raisonnable».