Plateau Bartolone/Bédier

Le gouvernement envisage de modifier les conditions d'attribution du RMI (Revenu Minimum d'Insertion). Une nouvelle disposition permettrait aux pouvoirs publics de demander aux familles de prendre en charge tout ou partie du montant de l'allocation versée. Cette nouvelle disposition du projet de loi de finances pour 1997, suscite bien des réactions. Deux hommes politiques de bords opposés se confrontent en plateau à ce propos. - ITW CLAUDE BARTOLONE, maire PS du Pré-Saint-Gervais : il condamne la volonté du gouvernement de "gagner 3 francs 6 sous sur le dos" des gens. - ITW PIERRE BEDIER, maire RPR de Mantes-La-Jolie : le gouvernement veut transformer cette aide en Revenu Minimum d'Incitation au travail. - Réaction BARTOLONE : le RMI était un "instrument de solidarité nationale" et il donne les moyens au préfet de dire s'il y a abus. - Réaction BEDIER : le projet du gouvernement fait appel au bon sens, même si l'économie envisagée est petite. - Réaction BARTOLONE : "vous allez affaiblir la famille" et surtout les familles qui sont juste au seuil de pauvreté. Prévoir de faire 500 millions d'économie sur la tranche de la société la plus pauvre "c'est déplacé" alors qu'il y a 24 milliards d'économie à faire. Cette action "n'est pas fait par hasard" par un gouvernement qui ne veut ni des salaires, ni de la protection sociale. - Réaction BEDIER : le gouvernement actuel veut uniquement appliquer la loi. Le débat entre les deux hommes s'envenime avant d'en arriver aux tirades finales, BEDIER : "Nous gouvernons, vous braillez" / BARTOLONE : le gouvernement ne gouverne pas, "c'est plutôt la chienlit". - Après le sujet CAB96047365 (sur les propos de Jean Marie Le Pen soutenant l'inégalité des races), les deux hommes réagissent à ce sujet, BEDIER : "toutes les races sont égales", il faut combattre Le Pen par la présence et la volonté / BARTOLONE : "nous sommes dans la république française ... chacun a droit aux mêmes devoirs". Lutter contre Le Pen ne se fait pas uniquement en attaquant le chômage.