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François Bayrou

François Bayrou

Invité spécial - 23.05.1996 - 22:51 - vidéo

Le ministre de l'Education nationale, François BAYROU, répond aux questions que lui posent Jean Luc MANO et Alain DUHAMEL sur le projet de reforme des Universités . - F BAYROU commence par réagir au communiqué du GIA parvenu cet après-midi, annonçant le meurtre des sept moines trappistes français en Algérie : "il faudrait que toutes les forces politiques, religieuses et philosophiques Françaises acceptent de reconnaître que le moment est venu de se rassembler pour proclamer que c'est insupportable ; nous n'avons pas assez manifesté notre refus en tant que citoyen". - SUR LE PROJET DE REFORME DES UNIVERSITES. - "Cela fait 30 ans que l'on n'arrive pas à conduire de reforme ; à chaque fois des manifestations ont lieu et la reforme est retirée. C'est pour cela qu'on s'est donné PLS mois pour annoncer les mesures : suivant le calendrier qui a été fixé, elles ne seront annoncées que le 15 juin ". - LA SELECTION DANS LES UNIVERSITES :" elle existe dans les universités, puisqu'il y a 60% d'échecs ; mais quand un étudiant veut tenter sa chance à l'université et qu'on lui dit qu'il n'en a pas le droit, c'est injuste ". - SUR L'ORIENTATION DES JEUNES : "on doit faire confiance aux jeunes qui choisiront la voie dans laquelle ils ont le plus de chance de réussir et la politique d'orientation vise à informer les jeunes sur les choix possibles". - CHANGER LES FILIERES : " les 1ers cycles sont trop spécialisés." - LE TUTORAT : " il faut organiser des charnières entre professeurs du secondaire et professeurs d'université". - FILIERES TECHNOLOGIQUES ET PROFESSIONNELLES : " ce secteur n'est pas assez développé en France où on tjs privilégié l'intellectuel ; il faut créer des departements technologiques qui comportent les mêmes enjeux que dans les departements généraux". - LE SYSTEME D'AIDE SOCIALE : " il est injuste car on n'aide que deux sortes d'étudiants : les plus pauvres et les plus riches ; ce n'est pas normal de ne pas aider ceux qui sont entre les deux". - ALLOCATION D'ETUDES DE 30 000 F : " ce n'est pas réalisable. Il faut considérer que être étudiant, c'est une chance. Non seulement, le coût financier est excessif, mais injustifié".ARCHIVES... - CREATION DE POSTES SUPPLEMENTAIRES : " cette promesse sera respectée ainsi qu'un augmentation du budget de 1,3 %. Les imperatifs d'économie budgétaire s'adressent à tous, mais certains budgets comme celui de l'Education nationale sont prioritaires ; ce sont des budgets d'investissement". - BAISSE DU NIVEAU DES ETUDIANTS : " des études montrent que ce n'est pas le cas et si oui, ce sont les universitaires qui en sont responsables ; ils devraient revoir le contenu et les exigences des épreuves du baccalauréat". - DIPLOMES ET EMPLOI : " les diplômés ont plus de chance que les autres de devenir cadres, mais il faut interdire aux étudiants de passer plus de diplômes qu'il n'y a de d'emplois... Mais il faut cesser de diviser la société en cadres et en non cadres". - AUTONOMIE DES UNIVERSITES : "on y est déjà, on peut améliorer. - ARCHIVES (date ?) : Pascal Hébert, étudiant à l'univeresité de Rouen, s'etonne de la parution tardive du "livre blanc" de F BAYROU et de la renue -tardive également- des états généraux de l'Université. - F BAYROU réagit à ces propos : "en décembre, cet étudiant n'était pas prêt à discuter, à négocier. Ce sont les grèves qui ont retardé la parution du livre !" F BAYROU évoque la demobilisation des étudiants en général qui n'elisent plus de représentants syndicaux et deplore qu'ils se croient trompés quand on les invite à dialoguer. - ARCHIVES (date ?) : interview du député RPR Bruno BOURG-BRO, hostile à l'idée d'un référendum sur la reforme des universités / interview du député RPR Pierre MAZEAUD, assez favorable au référendum. - REFERENDUM : "on peut trouver un accord avec les principaux acteurs de l'Education nationale. Pour moi, la condition absolue pour que la reforme réussisse c'est que ce ne soit pas la victoire d'un clan sur un autre (gauche-droite) ; il faut d'abord approfondir les problèmes". - F BAYROU ne craint pas que cette reforme aboutisse à "une reforme moyenne" comme le suggère Jean Luc MANO : "il y a un chemin ; maintenant j'en suis sûr... Au fond de moi vois un chemin." - CHANGER LE RYTHME SCOLAIRE : "ce ne sera pas possible en une rentrée scolaire. La bonne méthode, c'est de partir du terrain, de l'expérience, comme à EPINAL. La méthode qui consiste à tout vouloir centraliser n'est pas la bonne et pas possible financièrement". - Quand on lui demande s'il a envie de demissionner de son poste, F BAYROU répond : "jamais ! Quand on a la charge de ce ministère, on ne peut pas s'attendre à être peinard ; j'aime ma mission, ce ministère profondément". - F BAYROU dit qu'il a le soutien explicite du President de la Republique, du premier ministre et du gouvernement et que cela constitue trois atouts.

Producteur / co-producteur France 2
Générique Réalisateur : Pascal Gervais Présentateurs : Jean Luc Mano, Alain Duhamel Participants : Jean Luc Mano, Alain Duhamel, François Bayrou
Economie et société
Médias
Politique

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