Entretien François Mitterrand

A l'Élysée, le président de la République François MITTERRAND répond aux questions posées par trois journalistes : Georges BORTOLI pour Antenne 2, Dominique BROMBERGER pour TF1 et Jean-Marie LEFEBVRE pour La 5, à propos du début de la guerre du Golfe. - Tout d'abord, il donne les chiffres des opérations menées par les forces aériennes françaises, nombreuses et dangereuses, sans pertes à ce jour. Il estime la durée du conflit à quelques semaines. - A la question de BROMBERGER "Faut-il tuer S. HUSSEIN ?", il répond que l'objectif essentiel est de libérer le Koweit et dit "non" au fait de s'en prendre à S. HUSSEIN, mais il dissipe l'ambiguité sur la participation des forces françaises dans le conflit, en affirmant qu'elles pourront effectuer des missions contre les infrastructures irakiennes. - Il se dit sensible au malaise de la communauté musulmane en France et voudrait convaincre qu'il ne s'agit pas d'un combat contre l'Islam mais d'une guerre de libération d'un pays arabe. - A propos de l'attaque irakienne contre Israël, il rappelle que l'état hébreu n'est pas belligérant. - Il rappelle que la France n'a livré à l'Irak que des armes conventionnelles et que la centrale de Tamuz n'a pas été reconstruite. - Enfin, sur une éventuelle riposte d'Israël, bien qu'il juge le droit de riposter indiscutable, il pense qu'Israël comprend.... - Il conclut sur les tentatives de paix qui ne pourront avoir lieu que si Saddam Hussein renonce à sa proie.