Discours de François Mitterrand à l'ONU

Discours du président de la République française, François MITTERRAND, à l'ONU : le président propose à Bagdad une solution diplomatique en 4 étapes : - "Nous restons disponibles pour toutes les chances de la paix et nous les recherchons car notre logique est celle de la paix contre la logique de la guerre qui semble cependant prévaloir et qu'impose au monde angoisse la politique irakienne. Pas un geste, en effet, pas un mot n'ont laissé jusqu'ici, du côté du président de l'Irak, la moindre place à la moindre esquisse de conciliation... les nations arabes n'ont pas surmonté les divisions qui les séparent, on ne peut se contenter d'émettre des voeux pieux.. examinons dans quel contexte la diplomatie pourrait l'emporter sur l'embrasement. Je dis qu'il n'y aura pas de compromis tant que l'Irak ne se ralliera pas aux vues du Conseil de Securité... Que l'Irak affirme son intention de retirer ses troupes, qu'il libère les otages, et tout devient possible. Dans une seconde étape la communauté internationale qui a sanctionné l'agression serait à même de garantir la mise en oeuvre du retrait militaire, la restauration de la souveraineté du Koweit et l'expression démocratique des choix du peuple koweiti. Alors s'ouvrirait la 3ème etape, celle que tout le monde attend sans trop l'espérer, tant elle paraît aujourd'hui hors de portée, ou que l'on redoute, parce que ce sera l'heure des choix, le moment de substituer aux affrontements une dynamique de bon voisinage dans la securite et la paix de chacun. Je pense au Liban, aux Palestiniens, à Israël... il ne s'agit pas d'un amalgame entre des conflits qui ne sont pas de même nature, ni de prétendre régler d'un coup, par quelques recettes magiques, l'ensemble des problèmes. Toute démarche globale est irréaliste, donc dangereuse, et offre un prétexte a qui ne veut rien faire... Au delà on peut imaginer une 4ème étape, celle qui s'attacherait à la réduction mutuelle et consentie des armements dans cette région, à l'amorce d'une coopération qui de l'Iran au Maroc, du Moyen Orient a l'Atlantique ouvrirait la voie à la stabilité".En plateau Georges BORTOLI analyse l'intervention de François MITTERRAND.