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Congrès international des femmes rescapées de Ravensbrück

Congrès international des femmes rescapées de Ravensbrück

JT Reims - 13.11.1976 - 05:21 - vidéo

Congrès international des femmes rescapées de Ravensbruck, interviews de trois femmes qui se définissent comme étant combattantes durant la guerre et à l'heure actuelle, " jusqu'à leur dernier souffle ". Elles veulent témoigner pour dire au monde ce qu'est le fascisme.Interview d'une première femme rescapée, qui raconte une journée quotidienne au camp, "avec un lever à 3h20 le matin et l'appel avait lieu jusqu'à 5 h et parfois il faisait moins trente degré, en étant peu habillé. La mortalité était de 80%. Ensuite elles allaient déjeuner, avec une soupe de rutabaga ou des légumes déshydratés, pour retravailler l'après-midi et elles rentraient le soir pour un nouvel appel, puis allaient se coucher dans les baraques, où elle étaient de deux à quatre par lit." Elle témoigne du traitement des enfants, gardés à partir de septembre 1944 ( 850 nouveaux nés sont arrivés) car avant, quand une femme était déportée enceinte, soit elle était obligée d'avorter, soit l'enfant était donné. Seuls six enfants ont résisté.(...). Le néonazisme en Allemagne lui fait peur et aussi l'indulgence à l'égard des anciens nazis. Maintenant ces gens osent clamer leur puissance et leur bon droit, qui n'existaient pas avant. IL y a des îlots de nazis en Amérique du sud et au Chili par exemple, il y a un ancien nazi qui a été ministre de l'intérieur et qui est responsable de toutes les tortures.Elle raconte les raisons de sa déportation : elle était agent de liaison d'un réseau de renseignements qui relevait les défenses côtières en Bretagne.Interview d'une deuxième femme rescapée : "arrêtée le 23 avril 1943 à Reims et elle est rentrée le 27 mai 1945, et déportée parce qu'elle était l'agent de liaison de son mari. Elle faisait des distributions de tracts dans les files d'attente, elles prenaient la parole sur les marchés, militait pour expliquer aux femmes ce qui était la cause de tous leurs maux. Elle a aussi travaillé dans les rangs des FTPS, c'est à dire recruter des gars pour le maquis."Interview d'une troisième femme, rescapée, qui raconte comment on les a fait sortir de très bonne heure le matin, on les a laissées nues dans la neige, sans rien manger, et quand la nuit tombait, on les faisait passer dans la salle des douches et on les a " réchauffées" avec un jet d'eau glacée.

Producteur / co-producteur France Régions 3 Reims
Descripteur(s) camp de concentration, colère, déportation, déporté, femme, France, mort, nazisme, Paris, peur, prisonnier de guerre, résistant, Témoignage

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