De l'homme coquet au métrosexuel
[Autres génériques et descripteurs] : BASSE Paul (Redacteur) La saison des défilés de mode homme se poursuit jusqu'à dimanche. La mode, un symbole de la coquetterie masculine. Mais prendre soin de son corps ou de son allure comme tout coquet, pour les tenants de l'image de l'homme viril cela pose parfois problème... A Paris en 1977, les réactions à la photo d'un homme mannequin sont épidermiques... En 1975, Eric Woloch, amateur de mode, assumait lui l'avènement du mâle élégant. "Comme je le dis toujours, puisqu'on est obligé de s'habiller [...] Et en faire un plaisir pour soi et pour les gens qui vous regardent toute la journée." " En fait les hommes y viennent très difficilement [...] ça lui enlève quelque chose à sa virilité". Les coquets ont toujours existé... Mais leur image a souvent été associée à l'homme efféminé,....donc selon le cliché aux homosexuels avec tous les stéréotypes que cela entraîne. Ce client d'un centre de beauté en 1985 a une réponse adaptée: "Et votre image d'homme, elle en prend pas un coup [...] vous savez les femmes portent des pantalons depuis pas mal d'années. S'il fallait toutes les considérer comme des homosexuelles, ça ferait pas mal de monde". Dans les années 2000, un dérivé du coquet, le métrosexuel apparaît : un homme, jeune, urbain, hétérosexuel, prenant soin de son look et qui dépense en produit cosmétique. La différence ? Une virilité qu'assumait moins le coquet. La référence, c'est le footballeur glamour David Beckham. Les marques l'ont bien compris et s'adaptent. "Ici les flaconnages doivent avoir l'air viril [...] Mais pourquoi les gens achètent ces produits". On l'oublierait presque que mais le mot "coquetterie" est dérivé du coq. Ironie de l'histoire, ce coq, c'est le symbole du mâle fier, et viril. ..
Producteur / co-producteur |
Institut national de l'audiovisuel |
Générique | Rédacteur en chef : Richard Poirot |