Toulouse : le centre de réanimation du professeur Lareng
A l'hôpital de Purpan, centre hospitalier régional et universitaire (CHR et CHU) une technique de pointe qui a accompli le plus de progrès, sans pour autant faire parler d'elle a été mise en place : il s'agit de la récupération de ceux que l'on considérait naguère comme irrémédiablement perdus (les grands blessés, traumatisés, intoxiqués). C'est le service de réanimation animé et dirigé par le professeur Louis LARENG, le service de la première et de la dernière chance. Louis LARENG : "nous recevons en effet ici des malades qui sont en détresse cardio-respiratoire venus d'un accident ou envoyés par un autre service. De tels services ont été appelés "sas de réanimation". Ils mettent en oeuvre les grandes techniques de réanimation qui suppléent les insuffisances fonctionnelles (respiration, circulation) quelque soit l'origine (accident de la route, du travail, intoxication, affection médicale). A la sortie de l'ambulance, on commence par "déchoquer" le malade et à mettre en oeuvre les techniques de réanimation en extrême urgence avant de l'hospitaliser dans un 2ème temps dans une des 10 chambres en rotonde où une surveillance médicale continue sera assurée." Le docteur LARENG indique les différentes pathologies dont sont atteints les patients hospitalisés dans ces chambres puis dans la chambre d'une patiente traumatisée de la route qui a subi plusieurs interventions chirurgicales et dont les fonctions essentielles n'existent plus, il explique la technique de réanimation : "toutes les réanimations sont faites à partir d'appareils, à la fin de la chaîne de secours : un appareil assure la respiration artificielle par le biais d'une trachéotomie, un monitoring cardiaque assure la surveillance cardiaque et comporte un stimulateur qui permet d'assurer le fonctionnement du coeur ainsi qu'un défibrillateur pour traiter les troubles du rythme cardiaque. La réanimation circulatoire est assurée par les perfusions endo-veineuses qui contiennent des médicaments permettant de maintenir la pression artérielle à sa valeur normale. L'ensemble des appareils ne dispense pas de la surveillance humaine. Une infirmière est toujours présente, de façon à s'assurer que la réanimation artificielle est efficace." En contrebas de ces salles fonctionne la salle de conditionnement de l'air (température, humidité, stérilisation) nécessaire aux patients. Ces patients arrivent ici grâce au SAMU (Service d'Assistance Médicale d'Urgence). Les médecins se succèdent 24 heures sur 24 dans une salle où ils sont alertés par téléphone et en relation permanente avec la police, la gendarmerie et les pompiers et d'où ils peuvent à leur tour alerter l'ambulance spéciale, basée au centre de Toulouse. Elle comporte tous les aménagements nécessaires à la survie artificielle et les paramètres vitaux du malade sont transmis au SAMU en permanence. Un médecin, un externe et deux infirmières composent l'équipe. L'ambulance arrive en 2, 5, 10 mn tout au plus sur le lieu de l'accident. Après le diagnostic, elle assure le transport du patient vers le service qui doit l'accueillir. Une autre ambulance est prévue pour transporter les personnes trop gravement atteintes des hôpitaux de toute la région au centre de réanimation
Producteur / co-producteur |
Office national de radiodiffusion télévision française Toulouse |
Générique | Journaliste : Pierre Loubens Participant : Louis Lareng |
Descripteur(s) | médecine d'urgence, Samu, centre hospitalier, réanimation, respiration artificielle, Toulouse |