Bilan des médicaments génériques

Après trois années d'excédent, le budget de la Sécurité sociale est dans le rouge. La commission des comptes devrait annoncer un déficit proche de 3 milliards d'euros. Il faut donc faire des économies. L'accent sera mis une nouvelle fois sur les génériques. Les pharmaciens et les patients rechignent pourtant à les utiliser. Roger DEPARDIEU, 69 ans un patient cardiaque, vient voir son généraliste Pierre LEVY, pour une visite de routine. Conformément aux recommandations de la CNAM, ce médecin de Vitry sur Seine tente de persuader ses malades de prendre plus de génériques. Roger déclare qu'il n'est pas partisan des génériques, pensant qu'ils ne font pas le même effet. Pierre LEVY voit dans le patient lui-même l'obstacle principal et présente une carte qui établit la correspondance entre le nom commercial et la molécule permettant la substitution. Pierre Edouard POIRE, pharmacien d'Ivry sur Seine : "certains clients vont accepter d'autres non. Ils pensent que c'est un sous-médicament, moins cher donc moins bien. Il faut expliquer" Michel CHASSANG, président du CSMF, syndicat des médecins généralistes : "on assiste à un développement du générique en France" Pour accentuer les choses, le ministre de la santé veut baisser le remboursement des marques les plus connues, pour en privilégier le générique, les dépenses de santé en ville ayant progressé de plus de 8% cette année.