Le fil d'Ariane

Une fusée pour mettre l'Europe en orbite. Aux Mureaux, Ariane rassemble la fine fleur des chercheurs du vieux continent. Avant de partir à Kourou, le premier lanceur du monde est d'abord un formidable mécano industriel et européen. Les idées sont le point de départ de cette aventure dans l'espace. Interview d'André VAN GAVER, chef du département Ariane, Agence Spatiale Européenne, sur le rôle de l'ESA qui veille à l'équilibre entre les différents états. Il faut de l'argent : chaque pays membre contribue aux 3,5 milliards de francs du budget. La France est la plus généreuse mais elle a quelques avantages. Ariane représente 110 sites industriels en Europe, l'Aérospatiale aux Mureaux est le plus important de tous. Bernard HUMBERT, directeur des programmes Espace Aérospatiale, parle des rôles d'Aérospatiale, architecte industriel et maître d'oeuvre de deux des étages du lanceur. 1000 salariés dont la moitié sont des ingénieurs hautement qualifiés travaillent aux Mureaux. Les autres sont techniciens de précision. Interview de Joël LEGAL, technicien d'atelier, sur son travail. Interview de Laurent HUE, responsable étage Ariane 5 : "nous n'avons pas droit à l'erreur..." Les Mureaux fabriquent le réservoir de 30 m de haut. A Kourou, les pièces sont assemblées en quelques semaines. Ariane a la vocation commerciale d'envoyer des satellites dans l'espace : elle en a envoyé une centaine et le carnet de commandes est complet pour deux ans. Interview de Jérôme PAOLINI, directeur des affaires internationales, sur le prix d'un lancement. Au cours de son voyage dans l'espace, Ariane perd ses principaux éléments. les Européens sont les meilleurs du monde, mais personne n'applaudit quand la concurrence américaine échoue. Bernard HUMBERT : "il faut rester modeste et prudent..." La concurrence des Chinois, Russes et Américains est de plus en plus vive. Il faut réduire les coûts et emporter des satelllites de plus en plus gros.