Déchets ménagers : opération "Acheter malin c'est jeter moins"

La collecte des déchets ménagers coûte cher aux collectivités : c'est pourquoi il convient de limiter la production de déchets au niveau du consommateur, et notamment des emballages. Une action transfrontalière de sensibilisation à cette question est menée depuis octobre dernier sur trois axes : - acheter malin (les emballages représentent 50 % du volume de nos poubelles) ; - composter les déchets organiques et pour nos voisins belges, une vraie révolution culturelle : boire l'eau du robinet, réduisant ainsi le volume important de bouteilles d'eau minérale. Quel intérêt de mener cette action de façon transfrontalière ? Parce que les incitations écocitoyennes strictement nationales ont des effets pervers dans le pays voisin : en Belgique, les pouvoirs publics ont institué le sac poubelle payant (1 euro le sac !) pour inciter au tri sélectif. Résultat : certaines familles belges préfèrent échapper à la dépense en déposant leurs ordures côté français, emballées dans des plastiques de grande surface. Les français, eux, semblent particulièrement apprécier les parcs à conteneurs belges, ouverts bien avant les déchetteries de notre pays, au point que les Belges refoulent aujourd'hui les plaques 59 : les pouvoirs publics belges n'ont pas vocation eux non plus à supporter le coût de traitement des déchets français.