Victor Vasarely : Réflexions

Que dit en gros, plastiquement parlant, Victor VASARELY, fondateur de l'art cinétique, président de la Fondation d'utilité publique "Vasarely" , et qui vient de publier chez DENOEL un condensé de ses réflexions portant sur l'art en général ?VASARELY évoque sa vie et un peu l'origine de sa vocation de peintre, évoque ses goûts en peinture, ses maitres : les peintres de la Renaissance, les néo-classiques, les impressionnistes, CEZANNE, MONDRIAN, MALEVITCH, Fernand LEGER (en tant que cubiste), Picasso (brièvement), surtout MATISSE.VASARELY estime que tout art authentique est l'art de son temps. On ne peut pas faire du gothique aujourd'hui, du baroque, du cubisme, parce que toutes ces formes d'art avaient à leur époque leur propre nécessité. Reprenant les observations de "Notes brutes", il poursuit : " Je critique un prototype d'artiste qui est précisément la création d'une société d'abondance ou de consommation ou de profit et cette société a créé son type d'artiste : ambitieux, voulant réussir à tout prix très jeune, et le plus rapidement possible, avoir beaucoup d'argent, des grands articles dans les journaux et dans les revues, être filmé, photographié, etc, etc..."..... "Ce que vous voyez dans cet atelier, ces oeuvres, ces peintures, je pourrais même dire que c'est un compromis de faire des tableaux dans une société qui veut avoir des tableaux..." "Si je ne peins pas de tableaux, avec quoi voulez-vous que je construise ma Fondation ?".VASERELY continue : " Ce que je voulais et que je crois avoir obtenu, en doublant mon langage plastique par un moyen discursif, c'est à dire l'écriture....pour rendre plus accessible aux gens quelques idées qui, plastiquement parlant, leur échapperaient..".VASARELY achève son propos didactique en explicitant de nouveau les intentions de son livre "NOTES BRUTES", "sortes d'esquisses rapides et hâtives que j'ai jetées sur le papier à n'importe quel moment de la journée, en travaillant....".