Danemark Christiania Ville libre

Reportage dans un quartier de Copenhague, capitale du Danemark, Christiania, devenu lieu d'élection de personnes en marge du système, inspirés du flower power et autres hippies du début des années 1970. En 1971 une poignée de squatters hippies occupent une caserne désaffectée dans le centre de Copenhague pour y fonder une sorte de "communauté idéale": ils envahissent les 10 hectares de terrain et occupent les 170 bâtiments militaires. En 1973 le gouvernement autorise les squatters à rester dans les lieux; en 1976 le squatt est déclaré officiellement "expérience sociale", et se baptise "commune libre et autogérée" (autogérée avec l'argent du contribuable danois, ce qu'omet de préciser le commentaire; Sylvain Augier précise que la moitié des squatters touche un RMI de la Sécurité Sociale). - Aujourd'hui, 26 ans plus tard, rien n'a changé: le temps reste comme suspendu, l'ambiance est très 1970: dans la "rue des drogues" il y des stands de vente de drogues douces autorisées à Copenhague (les drogues dures sont interdites); revue des autres activités: nettoyage des bains douches publics; massages (médecines alternatives), préparation de produits avec plantes; épicerie vendant fruits et légumes "bio"; bazar d'objets de récupération. - Un habitant, Léonard OLCHENSKI, ancien typographe, installé au "café Woodstock", raconte son expérience, comment il s'est installé à Christiania pendant que dans le même temps il passait de l'alcool au hasch; il explique comment fonctionne la communauté, notamment les décisions sont prises collectivement en réunion. Il précise un fait important: Christiania prend en charge de nombreux malades mentaux qui s'y sentent bien, rendant ainsi service à la psychiatrie officielle. Il y a aussi des Inuits, habitants du Groenland (province danoise) qui, venus au Danemark, n'ont jamais pu s'y intégrer; une femme Inuit dit qq mots à ce sujet. - Nombreux plans des rues et bâtiments, ceux-ci, très "caserne" en brique marron, ont un aspect assez déprimant.