Attention! Ecoles...

Dans cette quatrième émission de la troisième série de "Rue des archives" dont le principe est d'illustrer une thématique à partir de documents d'archives de l'INA sur plus de vingt ans, Françoise DOLTO montre l'image que la télévision a donné de l'école, de l'éducation, non sans se priver de petits commentaires. Rigolo ou cauchemardesque s'interroge-t-elle ? Rigolo, l'interview de cet instituteur d'une classe qui fermera bientôt de 12 élèves dans un petit village : cela est "dramatique pour le village mais positif pour les élèves qui verront enfin autre choses que des vaches". "Les vaches sont-elles nuisibles?", interroge DOLTO. Emouvant ce passage familiale dans lequel un père de famille veuf avec cinq enfants essaie de répondre à un questionnaire aux familles à propos de l'une de ces filles, une des questions étant" la meilleurs façon de le prendre?" et DOLTO de demander "Faut-il donc les prendre ?" Cauchemardesque lorsque un proviseur en 1969 explique la façon dont il procède pour orienter ces élèves : il suit un système de cases selon les résultats obtenus par l'élève pour aboutir à son orientation très précise, démonstration à l'appui. Ou encore la rencontre avec Jacques, 12 ans et demi, élève médiocre mais capable pour réaliser les maquettes d'avions dont il est passionné de faire des calculs d'un niveau supérieur à celui requis en terminal. Son père, est tellement obnubilé par le désir que son fils devienne magistrat, ne réalise même pas les prouesses de son fils. Le rôle des parents est soulevé : selon un responsable de l'éducation aux actualités de 1960, ceux-ci doivent prendre le relais de l'école surveiller les lectures et en proposer des classiques, veiller sur les films regardés et en discuter, surveiller les devoirs, proposer des divertissements éducatifs, du sport...." A quoi sert donc l'école?" demande DOLTO, Sont aussi abordés les thèmes de la jeunesse délinquante, à travers la personne d'un juge pour enfants plutôt dépassé, un jeune garçon qui tente de passer son certificat d'étude sans trop y croire et des images d'une maison de redressement digne d'une prison. DOLTO présente aussi différentes écoles alternatives comme la classe 1969, dans laquelle les filles ont droit au pantalon...et laisse Ivan ILLICH présenter son projet de société sans école ou encore Marguerite SOUBEYRAN présenter l'école de Dieulefit dans laquelle les enfants par le biais de l'assemblée participent à toutes les décisions. Marguerite SOUBEYRAN insiste sur le fait que dans cette école la réussite est normale, l'échec est juste un accident. (notice origine : CAF93019527) Françoise DOLTO conclue "Aux téléspectateurs maintenant d'en rire ou d'en pleurer mais surtout avec leurs enfants d'en parler et peut être tous ensemble tout doucement on arrivera à mieux".