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Le prix de la pollution en France

Le prix de la pollution en France

XXème siècle - 25.09.1970 - 20:45 - vidéo

Reportage sur la pollution des côtes françaises par les pétroliers. Chaque année, trois millions de tonnes de pétrole sont rejetés dans la mer pour des raisons techniques et économiques: c'est le déballastage ou dégazage. Chaque été les municipalités partent en guerre contre les marées noires, des côtes de la Manche jusqu'en Méditerranée. Le rejet de pétrole en mer est interdit dans certaines zones par la convention de Londres de 1962 qui n'est pas respectée et que de nombreux pays n'ont pas signée.Il existe des stations de déballastage, telle celle de Mourepiane à Marseille, mais elles ne fonctionnent qu'à 20% de leur capacité. Au moins la moitié des pétroliers rentrent directement au port sans passer par la station. Les interviews d'un responsable de la station de déballastage de Mourepiane, d'un membre de la surveillance maritime et d'un officier de la Marine française composent ce reportage. Interview de Monsieur MARTIN, Maire de Carry le Rouet, qui explique comment la pollution au mazout est arrivée sur la côte. Un jour il a fait analyser les résidus de mazout sur le littoral et l'analyse a conclu que c'était un pétrolier suédois, qui a du dédommager la commune. Interview d'un commandant de pétrolier. Interview d'un responsable de la station de Mourepiane, qui explique le fonctionnement de la station. Il confirme qu'un pétrolier sur trois ne passe pas à la station de déballastage et rejette les résidus en Méditerranée. Lorsqu'un pétrolier arrive pour réparation et que le chimiste constate qu'il n'y a aucuns résidus, le chimiste n'a aucune autorité pour demander des comptes au commandant sur l'endroit où il a fait le déballastage. Ce qui compte pour le chimiste, c'est que le bateau soit dans un état de propreté suffisant et qu'il n'offre pas de dangers pour les travailleurs qui viennent effectuer la réparation. Le contrôle pourrait être fait si le chimiste avait le pouvoir de le faire et cela suffirait pour contrôler que le pétrolier n'a pas rejeté ses résidus à la mer. Débat de pêcheurs, navigateurs, parlant de "ceux qui ont signé la convention, ils demandent à ce qu'un bateau arrivé dans un port français, obéisse aux lois françaises". Un autre marin explique " qu'il jette tout en mer, au fur et à mesure que le navire avance en mer, il lave, il pompe, il jette...il faudrait que dans tous les ports de rechargement, il y ait au moins un séparateur.". Interview d'un pilote de l'aéronavale de Lorient, qui explique que des avions de l'aéronavale de la base de Lorient effectuent occasionnellement la surveillance maritime des pétroliers mais rien n'existe au niveau local. Les pilotes identifient les contrevenants à vue (identification photographique de la silhouette générale du bâtiment, le nom du bateau et le port d'attache) et signalent les dégazages de citernes et nettoyages de soutes mais les condamnations sont rares et les amendes trop dérisoires pour être dissuasives. Interview d'un capitaine de la Marine Française, qui explique que pour traiter les nappes d'hydrocarbures qui flottent à la surface de la mer, la Marine française utilise la craie, peu à peu remplacée par le liquide le corexit, plus efficace mais plus onéreux. Le nettoyage de la pollution de la mer coute extrêmement cher.

Producteur / co-producteur Office national de radiodiffusion télévision française
Générique Réalisateur : Michel Huillard Journaliste : André Campana
Descripteur(s) Bouches du Rhône, cancer, danger, Europe, France, santé publique

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