Invité : Bernard STASI
Eric CACHART interroge en plateau Bernard STASI, vice-président du CDS chargé des relations internationales. Il rentre d'Algérie où il a été envoyé par le PDT MITTERRAND pour expliquer la position de la France dans la crise du Golfe. - Interview : réaction positive à la proposition de Jacques CHIRAC d'une conférence régionale de la paix à Paris "si ces pays veulent venir discuter à Paris ils seront les bienvenus, mais je ne suis pas sûr que les grandes puissances applaudiront". - "Il y a eu quelques ratés dans la diplomatie française, mais il ne faut rien faire qui affaiblisse la position de la France ; notre position a été violemment critiquée, et a provoqué de la déception et de la tristesse ". - "Je me suis efforcé de défendre la politique de la France ; c'est difficile quand on entend des pays comme l'Algérie dire que la France a tourné le dos au monde arabe, s'est rangé derrière les Etats Unis, est complice d'un génocide". - "La France a perdu de sa crédibilité dans le monde arabe ; j'ai expliqué que la France ne combat pas le monde arabe mais un dictateur qui dessert la cause arabe ; la France joue un jeu loyal dans les opérations militaires, mais pour l'après guerre, notre point de vue n'est pas celui des Etats Unis ". - "La classe politique française doit se mobiliser pour dialoguer et préserver l'avenir". - "Les Algériens sont d'autant plus déçus qu'ils attendent quelque chose de nous ; il faut expliquer avec patience qu'il n'y a pas de volonté de rupture ". - "En Algérie, j'ai le sentiment que le gouvernement a les choses en main et que la poussée islamique est sur le déclin ; le PDT CHADLI a mis un coup d'arrêt et a gardé les choses en main". - "Les Algériens sont déçus que la France soit obnubilée par les islamiques et ne voit pas le progrès de la démocratie ".
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France Régions 3 |
Générique | Journaliste : Eric Cachart Participant : Bernard Stasi |