Pays : le rite de la mascarade
Au Pays-Basque, dans la région de la Soule , la mascarade marque le passage de l'hiver au printemps. Ce rituel oppose deux bandes, les rouges jeunes de la bonne société locale aux noirs éléments perturbateurs extérieurs. Cette tradition vise à ressouder les collectifs et remotiver les jeunes générations. Interview de Johane ETCHEBARNE : " Dans cette région il y a de plus en plus de jeunes et il y a une volonté de s'installer sur l'exploitation familiale..." Interview de Michel ETCHECOPAR : "J'essaye d'ouvrir les yeux, d'aller dans un village de montagne en hiver pendant la semaine pour se rendre compte que ce n'est pas rose. Il y a des gens qui s'installent en agriculture mais ils sont moins nombreux qu'avant et ils bataillent trois fois plus à faire leur place dans la mondialisation actuelle et arrive le 24 décembre et ces entours-là qui sont les 12 jours fous du calendrier... et c'est là que tout s'allume et la mascarade s'allume, les journées rallongent un tout petit peu. Je prends ma flûte et je vais au carnaval et c'est parti pour une année". Interview de Benat HASTOY : "On dit traditionnellement que la mascarade c'est deux familles, que les acteurs représentent les deux grandes catégories sociales, d'abord la bonne société du village, les gens biens que l'on appelle les rouges et puis il y a ceux que l'on appelle les noirs, généralement habillés en couleur sombre qui sont un peu les gueux du village et qui incarnent des personnages en principe étrangers à la société locale. Il n'y a pas de séparation entre les rouges et les noirs, c'est bien une même famille, c'est la jeunesse du village. La danse est l'une des bases de la mascarade. La mascarade pour les jeunes de Soule c'est aussi un défi à la bonne société en place où les jeunes disent nous sommes ce que nous sommes... mais nous sommes très fiers de ce que nous sommes, de notre expression... et en même temps aussi nous sommes très fiers de notre danse et elle occupe une place très profonde dans le coeur des jeunes sultans et de tous les sultans en général". Interview de Pierre-Paul BERÇAÏTS : "Dans les réalisations culturelles on projette aussi un caractère social très fort à la mesure où des villages comme Tardets se sont beaucoup vidés et que de mon point de vue, la renaissance culturelle est aussi une renaissance sociale et ça ne peut que me faire très plaisir". Suite interview de Michel ETCHECOPAR à propos du côté théâtrale de la mascarade...sur l'universalité des thèmes de la mascarade.
Producteur / co-producteur |
France 3 |
Générique | Monteur : Christine Sumi Participant : Pierre Paul Bercaits Journalistes : Luc Joule, Pierre Aucante |
Descripteur(s) | joie, rire |