Les esclaves dinkas

Alors que la guerre civile fait rage entre le Nord Soudan aux mains des islamistes et le Sud Soudan de confession plutôt chrétienne, reportage sur la situation des Dinkas, tribu animiste ou chrétienne, réduite en esclavage et massacrée par le pouvoir islamique. Ryak raconte comment il a pu retrouver et racheter son petit garçon et sa soeur, enlevés 1 an et demi auparavant dans leur village par des milices armées. Dans la propriété d'un riche soudanais arabe du Nord, quelques dinkas travaillent et ont trouvés refuge. La vie quotidienne semble paisible, mais les esprits le sont moins. Quelques femmes racontent à demi-mots leurs périodes d'esclavage : violences psychologiques et physiques, travaux continuels.. La plupart des dinkas, fuyant la guerre, la famine, se retrouvent dans des campements de fortune, comme la décharge publique de Karthoum. Eaux croupissantes, mouches, cabanes faites de lambeaux de tissus ou de feuilles de journaux... Interviewés, les réfugiés expliquent qu'il y a énormément de morts dans leur peuple. Ils se rappellent notamment du massacre de Al-Diein, le 27 mars 1987 ou il y eut de nombreux morts et les femmes et les enfants furent enlevés comme esclaves. Tous rapportent que les miliciens sont accompagnés par l'armée du gouvernement. lmages d'archives (Notices n° : CAB88034705 et CAB87029814 ): - la vie quotidienne dans un village traditionnel dinka - distribution de nourriture à des enfants par ONG - Femmes dinkas, en file indienne - l'armée gouvernementale - le Colonel John GARANG M. Ushari AHMAD MAHMUD, auteur du rapport sur la violation des droits de l'Homme explique la stratégie du gouvernement. Il recrute des milices arabes armées : les Misseriya et les Rizeigat. Censés aider le gouvernement dans la lutte contre la guérilla, elles ont en fait pour principale mission de faire des esclaves chez les Dinka.