Interview Bongo

En duplex d'Antibes où se tient le 14ème sommet franco africain, interview du président du Gabon, Omar BONGO. - Le président parle d'abord de la DETTE des pays du tiers monde : n'a pas demandé à la France de l'aider à rembourser sa dette mais la France, via le Club de Paris, aide toujours à des "réajustements structurels". Il ajoute qu'il faudrait aussi parler des matières premières, richesse des pays concernés, qui ne sont pas vendues de manière rémunératrice. Il conclut en affirmant que des problèmes sociaux sont à craindre dans les pays endettés. - A propos du Tchad et des "bruits de bottes libyens", le président BONGO reste prudent : pour lui, il y a le cessez le feu. Il prend cependant acte des informations données au sommet par Hissène HABRE. - W. LEYMERGIE demande ensuite, assez familièrement, s'il est vrai que BONGO aide financièrement les candidats français aux élections présidentielles. Le président répond avec malice que personne ne l'avait aidé pendant sa campagne de 86 ; en outre, il n'a pas d'argent ; conclusion : c'est plutôt les français qui devraient l'aider ! - Après l'expulsion des moudjahedins Iraniens de France au Gabon, Omar BONGO défend le droit d'asile : personne n'a l'exclusivité de la terre d'asile ; le Gabon est un pays où il fait bon vivre. Pour le moment il ne renverra pas les Moudjahedins et refuse d'aller plus loin sur ce sujet tant qu'il est en France : qu'on lui repose la question au Gabon. - Pour conclure l'interview, M. BONGO justifie les absences de certains chefs d'Etats africains qui ne sont pas venus à Antibes.