Discours de Nicolas Sarkozy devant le Parlement réuni en congrès à Versailles

Dans son discours historique devant le Parlement réuni en congrès à Versailles, le président de la République a fait une seule annonce réelle. Celle d'un emprunt nationale pour financer les priorités stratégiques définies par l'Etat. NICOLAS SARKOZY : " Ce à quoi j'appelle, c'est à une révolution de nos mentalités, un changement radical dans notre rapport à l'avenir. Quant à l'emprunt, son montant, ses modalités seront arrêtés une fois que nous aurons fixé ensemble les priorités ". Il déclare qu'il va poursuivre les réformes et notamment celles des retraites. " Il faudra que tout soit mis sur la table, l'âge de la retraite, la durée de cotisation, biensûr, la pénibilité. Toutes les options seront examinées. Les partenaires sociaux feront des propositions. Je n'ai nullement l'intention de fermer le débat alors même que je commence à l'ouvrir. " Cette question sera tranchée mi-2010. Il proclame un nouvel ordre social et une révolution fiscale. " Je souhaite que nous allions le plus loin possible sur la taxe carbone. Plus nous taxerons la pollution et plus nous pourrons alléger les charges qui pèsent sur le travail. " Il mise sur les salariés en proposant un an de salaire et une formation aux licenciés économiques. Il s'est aussi exprimé sur la burqa. " La burqa, ce n'est pas un signe religieux, c'est un signe d'asservissement, c'est un signe d'abaissement. Je veux le dire solennellement. Elle ne sera pas le bienvenu sur le territoire de la République française. Nous ne pouvons pas accepter dans notre pays des femmes prisonnières derrière un grillage, coupées de toute vie sociale, privées de toute identité. Ce n'est pas l'idée que la République française se fait de la dignité de la femme. " Il a donné sa feuille de route pour remettre la France en mouvement avec un nouveau gouvernement dès mercredi, jour du remaniement ministériel.