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Polémique face au souhait politique d'encourager les patients à l'automédication

Polémique face au souhait politique d'encourager les patients à l'automédication

20 heures - 17.12.2007 - 02:54 - vidéo

Les pharmaciens s'inquiètent du libre accès aux médicaments. Roselyne BACHELOT, la ministre de la Santé souhaite développer l'automédication, notamment pour des raisons d'économie. Mesure de bon sens ou dérive ? Dans les 22 000 pharmacies françaises, les produits de parapharmacie sont exposés devant le comptoir, les vrais médicaments derrière. Cette frontière invisible devrait bientôt disparaître. Un décret est en préparation popur autoriser l'accès du public aux médicaments sans ordonnance. Début 2008, des centaines de médicaments pourraient quitter les tiroirs de l'arrière-boutique pour se retrouver parmi les crèmes et les shampooings. Réaction d'une cliente Valérie de MARGUERYE, critiquant la vente éventuelle des médicaments en libre accès : "les petits enfants pourraient y toucher". Les Français sont déjà les premiers consommateurs de médicaments en Europe. Jean Luc AUDHOUI, membre du conseil national de l'ordre des pharmaciens, dénonce l'automédication sur le principe du libre-service : "ça va augmenter la consommation, sans intérêt pour la santé publique." Le mauvais usage de médicaments provoque 128 000 hospitalisations par an. Le gouvernement a créé un groupe de travail pour déterminer quels produits pourront franchir le comptoir sans risque. Cette libéralisation va doper les ventes. Magali FLACHAIRE, association française de l'industrie pharmaceutique pour une automédication responsable (AFIPA), parle du choix des médicaments qui seront en libre accès. "C'est parce que les risques sont maîtrisés et faibles que ces médicaments sont en prescription médicale facultative." Le prix des médicaments non remboursés est fixé librement par les fabricants. Des associations de malades redoutent la flambée des étiquettes. Christian FAOUT, président du collectif interassociatif sur la santé redoute une augmentation des prix. Pour l'instant le monopole de distribution des pharmaciens n'est pas remis en cause. Le gouvernement s'inspirerait plutôt du modèle anglais : le client choisit librement dans les rayons et n'appelle le pharmacien qu'en cas de besoin. La vente de médicaments en supermarché n'est pas pour demain.

Producteur / co-producteur France 2
Générique Journaliste : Valérie Gaget Journaliste reporter d'images : Philippe Jasselin Monteur : Anne Cohen Participants : Jean Luc Audhoui, Magali Flachaire, Christian Faout
Descripteur(s) concurrence, industrie pharmaceutique, médecine, médicament, monopole, pharmacien, prix, santé publique, supermarché, traitement médical, vente

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