CANICULE 2003 : le rôle de la préfecture de police de Paris
[Source : documentation France 3] L'été dernier, la canicule a tué 15.000 personnes. On sait que 40% d'entre elles sont décédées chez elle ou sur la voie publique mais ces chiffres ont été révélés bien plus tard. Pourtant, les pompiers disposaient en temps réel de données décrivant l'ampleur de la catastrophe mais ces informations n'ont pas été utilisées. - le 6 août 2003 : la préfecture de police reçoit le relevé quotidien du nombre d'interventions des pompiers de Paris : +180%. - le 11 août 2003 : devant l'augmentation brutale de mortalité, les pompiers prennent l'initiative ce comptabiliser les décès qu'ils constatent. Ces documents très détaillés sont aussitôt transmises à la préfecture de police qui ne les communiquent à personne. L'Institut National de Veille Sanitaire, chargée de prévenir toute catastrophe, veut connaître le nombre de décès au jou r le jour. Le 11 août, les services de veilles sanitaires s'adresse à la préfecture de police de Paris, sans réponse. Il faudra trois jours à la préfecture de police pour finalement transmettre à l'INVS des données chiffrées dont elle dispose mais il est trop tard. Pourtant, ce bilan très précis publié le 14 août par la préfecture de Seine-Saint-Denis montre que les services du Ministère de l'intérieur étaient capables de chiffrer l'ampleur de la catastrophe. La préfecture de Seine-Saint-Denis sera la seule à communiquer les chiffres. La société "Les Pompes Funèbres Générales" sera la première à communiquer le nombre de victimes de la canicule.
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France 3 |
Générique | Journaliste : Didier Brignand Journaliste reporter d'images : Eric Jeannet Monteur : Florian Fernandez Participants : Gilles Brucker, Jacques Kerdoncuff |