Centre IVG

Examen cet après midi à l'Assemblée nationale du projet de loi de Martine AUBRY, ministre de l'Emploi et de la Solidarité, sur la contraception et l'interruption volontaire de grossesse, prévoyant notamment l'extention du délai légal de recours à l'IVG de dix à douze semaines de grossesse. Cette nouvelle disposition sera dans les faits difficilement applicable : les structures d'accueil sont insuffisantes, les listes d'attente sont longues, et près des deux-tiers des structures hospitalières ont annoncé qu'elles ne pratiqueront pas l'IVG au delà de dix semaines.Reportage au centre IVG (CIVG) de l'hôpital Louis Mourrier de COLOMBES (Hauts de Seine), où chaque année plus de mille femmes viennent se faire avorter sous anesthésie locale. Ses médecins ont le sentiment d'exercer une médecine dévalorisée, le sentiment que l'Etat ne joue pas son rôle d'information et de prévention. En effet, peu de femmes connaissent le délai légal pour avorter car la loi interdit toute publicité autour de l'IVG.Commentaire sur alternance d'images du CIVG Louis Mourrier (accueil, salle d'examen, personnel soignant) et d'interviews.Interview de Béatrice FOUGEYROLLAS, médecin, qui souligne le retard français en matière de délai légal et "la grande désapprobation de la société" à l'égard des personnels soignants et des femmes en demande d'IVG. Interview d'une patiente (visage caché) : "On n'est pas au courant de tout ce qui est IVG, tout ce qui est contraception. On n'en parle pas assez à l'école, on n'en parle pas du tout (..)". Interview de Dominique BOUBILLEY, médecin, préoccupé par le manque de structures d'accueil.