L'ACTU.
Au cours de sa vie, une femme utilise en moyenne 11 000 tampons périodiques. Depuis le 1er avril 2024, les industriels doivent détailler la composition de ces produits. Une revendication qui existe depuis les années 80 comme le montre le montage d'archives disponible en tête d'article.
LES ARCHIVES.
« Il faut à cet effet et au passage regretter que notre législation, concernant les tampons périodiques, ne soit pas plus sévère et soit simplement celle d’un simple produit d’hygiène, contrairement à ce qui devrait être, en raison de son caractère quasi médicamenteux ». C'était en 1981 et déjà, un gynécologue demandait plus de transparence sur la composition des protections périodiques. Cette année-là, une marque de tampons vendue aux États-Unis venait d'être retirée du marché à cause de sa toxicité. Elle avait causé la mort de 38 femmes. De quoi ouvrir le débat en France.
Depuis 1981, rien n’a changé. Et le sujet a mis des décennies avant revenir dans les médias. En 2017, la journaliste Sonia Devillers s’indignait du manque de transparence : « N'importe quel gel douche porte sa composition chimique sur l’emballage, pour les tampons, néant. Silence absolu des fabricants, réveil très tardif des pouvoirs publics, un scandale. »
Trois ans plus tard, l’association 60 millions de consommateurs décidait d’étudier la composition de protections périodiques de plusieurs marques. Parmi les composants repérés : du glyphosate, et son résidu, mais également une dioxine et des dérivés chlorés... Depuis, la législation a désormais changé : les fabricants sont désormais obligés d’indiquer la composition des tampons périodiques.