Généralisés dans les années 1990 et obligatoires depuis 2005, les stages de troisième ont été expérimentés bien avant, dans les années 1980. Dès 1984, le premier ministre Laurent Fabius appelait de ses vœux le rapprochement de l'enseignement et des entreprises.
Il proposait « dans le cadre de la formation des jeunes de jumeler les établissements scolaires avec une entreprise », détallait l'archive en tête d'article. Une proposition attendue puisque dans le mois qui suivi, de premières expérimentations étaient lancées localement. À Quimper, « le directeur d'un institut de sondage qui a aussitôt envoyé un appel d'offre en direction des classes de la ville. »
Ce projet ne concernait pas seulement les troisièmes, mais ce sont eux que le patron de l'entreprise Jean Quentin avait choisi. « Une classe de troisième il y a beaucoup de perspectives à ouvrir », expliquait-il à la caméra. Et le principal du collège quimpérois de se féliciter : « Le monde de l’éducation est un monde en pleine évolution ».
« Consolider la classe dans son travail pédagogique »
Des nouveautés qui venaient d'en bas, à l’initiative des professeurs et des entreprises, poursuivait-il. « Ce sont des choses qui font moins de bruit qu'une grande réforme du système éducatif, mais qui à long terme, je pense seront beaucoup plus efficaces ». Jean Quentin concluait : « Le jumelage doit consolider à la fois la classe dans son travail pédagogique et d'éducation et l’entreprise dans sin travail économique ».
« Un milieu fascinant pour ces jeunes têtes blondes qui font ainsi leur premier stage en entreprise ». En quelques mois, l'idée avait essaimé. En 1985, comme on le voit ci-dessous, les collégiens suivaient désormais de véritables stages d'observation. Au collège de Tombelaine, les quatrièmes s'étaient rendu en petits groupes à l'Office national des forets. Et la journaliste d'ajouter : « Ainsi, peuvent-ils découvrir l'utilité des matières enseignées en classe ».
Liaison collège entreprise à Tomblaine
1985 - 03:20 - vidéo