L'ACTU.
Roschdy Zem signe son sixième film, Les Miens. Il sort au cinéma le 23 novembre. Dans ce nouveau long métrage, l'acteur et réalisateur s'inspire de l'histoire de sa famille et notamment de celle de son frère, gravement touché par un traumatisme crânien, « il est devenu très très agressif, irritable. Il balance des vérités, qui sont très profondes, enfouies, et assez violentes puisque basées sur une réalité » a-t-il expliqué le 14 novembre sur France Inter.
Il ajoutait : « Beaucoup de scènes sont le verbatim de scènes vécues et quand je les relatais à mon entourage, ils étaient à la fois choqués, mais ils avaient en même temps un petit rictus parce que ce sont des vérités blessantes et drôles. Celui qui est handicapé devient le plus libre de nous tous, puisqu'il dit ce qu'il pense. »
L'ARCHIVE.
Le réalisateur a commencé le théâtre à 20 ans et son premier rôle fut dans Les Keufs de Josiane Balasko. Dans l'extrait de 1996 ci-dessous, le réalisateur se livrait sur ses débuts, ses premiers cours de théâtre. Et surtout, il racontait, amusé, à France 3 Paris ce qui l'a mené à faire ses débuts sur les planches : « Quand on grandit en banlieue, qu'on n'a pas de diplôme et qu'on est un peu feignant comme moi, il n'y a pas 36 solutions : j'ai commencé à faire du théâtre uniquement parce qu'il y avait beaucoup de filles dans les cours de théâtre. Il y en avait notamment une dont j'étais amoureux. (...) Pendant six mois, je m'intéressais à elle et puis en suite pendant deux trois ans, je me suis intéressé au théâtre. C'est comme ça que c'est venu. »
Roschdy Zem et ses débuts d'acteur
1996 - 01:04 - vidéo
« Le premier film que j’ai vu au cinéma, c'était Les 10 commandements, j'avais été vachement impressionné par l'ouverture de la mer. » Après ça, pour Roschdy Zem, le cinéma, c'était « Patrick Dewaere, qui m'a marqué quand j'étais jeune. C’était lui qui m’a fait penser au jeu en lui-même et non pas à l’action. » Jeune, il était impressionné par le jeu de l'acteur d'Adieu poulet (1975), comme il le détaillait dans l'extrait suivant : « Je me rappelle sa voix (...), comment il jouait, on avait l’impression qu'il ne jouait pas. »
Roschdy Zem et la nostalgie de l'insousciance
1996 - 01:14 - vidéo
Être considéré comme comédien à part entière
« Avant les scénarios, c'était "alors c'est l’histoire d’un immigré", maintenant, c'est l’histoire d’un beur et puis j’espère que demain, ce sera l’histoire d’un homme tout court parce que … j’espère qu’un jour je serai considéré comme un comédien à part entière », confiait Roschdy Zem dans l'archive en tête d'article. À l'époque, l'acteur avait une trentaine d'années et une quinzaine de rôles dans des films et séries à son actif.
Mais, il pouvait parfois être cantonné à des rôles stéréotypés ou trop similaires, ce qui ne lui plaisait pas : « J’aime tous les personnages qui sont assez éloignés de moi. Je n'aimerais pas avoir à jouer ce que je suis ou ce que j’ai été. » Et il étayait dans l'archive ci-dessous : « J’aime beaucoup les films qui ont été faits sur la banlieue, mais je n'aimerais pas jouer un banlieusard. Parce que c’est ce que j’ai été pendant 25 ans. Le cinéma, je trouve que c’est intéressant à partir du moment où nous-mêmes en tant qu’acteur, on va découvrir un mode de vie ou une mentalité. »
Roschdy Zem et les personnages joués
1996 - 00:30 - vidéo