Fabriquer du compost chez soi ou pour l'agriculture, cela existe depuis des dizaines d'années. Il est cependant plus complexe de mettre en place un système collectif de ramassage des déchets biodégradables au niveau des collectivités. Un dispositif pourtant rendu obligatoire en France depuis le 1er janvier 2024. Et expérimenté depuis le début des années 1990 dans certaines communes précurseures.
C'était le cas de Niort, à partir de la toute fin de l'année 1991. « Aujourd'hui même, une nouvelle étape a été franchie, et ce, à titre expérimental, celle des poubelles vertes pour les déchets végétaux », rapportait le JT soir de France 3 Poitou-Charente en tête d'article. « Leur recyclage permettra la fabrication de compost. Niort est ainsi la deuxième ville de France à mettre en place une véritable stratégie du recyclage. »
Cette expérimentation ne concernait à ce moment-là que deux quartiers et était mise en place sur la base du volontariat de leurs habitants. Françoise Brunet avait choisi de tester cette nouvelle façon de trier ses déchets organiques et végétaux. « Ça va être contraignant, mais il va falloir s'y mettre », argumentait-elle. Le journaliste de poursuivre : « Avantage : pelures de fruits et légumes, filtre de marc de café ou encore fleurs et plantes fanées seront transformées en compost d'excellente qualité. » Et le responsable de la collecte et du traitement des déchets niortais concluait : « Recycler, de manière à préserver l'environnement, les matières premières, l'énergie. »
Vraisemblablement réussie, cette expérimentation fut progressivement étendue et en 2001, alors que de plus en plus de villes se mettaient à ramasser les biodéchets, Niort récoltait 6150 tonnes par an.
