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1987 : les doutes de Michèle Rivasi sur le nuage de Tchernobyl

1987 : les doutes de Michèle Rivasi sur le nuage de Tchernobyl

L'eurodéputée écologiste Michèle Rivasi est morte mercredi 29 novembre à l'âge de 70 ans. Élue pour la première fois en 1995 au conseil municipal d'une petite commune de la Drôme, puis députée en 1997, elle était d'abord connue pour avoir cofondé la Commission de recherche et d’information indépendantes sur la radioactivité (Criirad) après Tchernobyl.

Par la rédaction de l'INA - Publié le 29.11.2023
Michèle Rivasi, présidente de La Criirad - 1987 - 03:01 - vidéo
 

L'eurodéputée Michèle Rivasi est mort mercredi 29 novembre. Elle avait 70 ans et siégeait toujours au parlement européen. Bien avant ses mandats électifs sous bannière écologiste, elle était connue pour son engagement sur le nucléaire. Au lendemain de Tchernobyl, elle avait cofondé la Commission de recherche et d'information indépendantes sur la radioactivité (CRIIRAD).

L'archive en tête d'article constitue l'un de ses premiers passages à la télévision, un an après la fondation de l'association. L'agrégée de biologie à l'université de Grenoble expliquait : « À la suite de l'accident de Tchernobyl, un groupe de personnes qui analysait d'une part les informations étrangères et d'autre part les informations françaises se sont dit : "Quand même c'est assez curieux que le nuage de Tchernobyl s'arrête au niveau des frontières". » Après des prélèvements dans le sol, des légumes, et dans l'eau, ce groupe de particuliers avait rencontré des difficultés à pouvoir faire analyser ses échantillons. « Alors, nous avons demandé à l'Institut de physique nucléaire de Lyon de faire des analyses », racontait-elle. Et de poursuivre : « Et là, la surprise a été totale de voir qu'il y avait de l'iode radioactif dans l'eau des citernes, il y avait de l'iode radioactif dans les salades et au niveau du sol ». Depuis l'association avait pu se fournir en matériel pour effectuer ses propres analyses, indépendantes, et montrer l'impact de l'accident de Tchernobyl en France.

Michèle Rivasi était populaire auprès des militants écologistes qui l'avaient placée devant Cécile Duflot lors des primaires de 2016 - avant la présidentielle de 2017. En 2019, elle avait également failli ravir la tête de liste aux Européennes à Yannick Jadot.

Très impliquée dans la lutte contre la pollution de l'air, elle s'est plus récemment illustrée par des prises de position controversées contre la vaccination. Pendant l'épidémie de Covid-19, elle avait ainsi pris position contre la vaccination obligatoire et avait comparé le pass sanitaire avec l'apartheid, le régime sud-africain qui de 1948 à 1991 a instauré des lois ségrégationnistes.

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