Selon Tapio Schneider, chercheur au Jet Propulsion Laboratory de la Nasa à Pasadena en Californie, et principal auteur de l’étude, "les résultats montrent qu’il existe des seuils de changement climatique dangereux dont nous n’avions pas conscience." Le réchauffement climatique pourrait entraîner la disparition de cette couche de nuages d'ici 85 ans. Ces nuages de basse altitude, appelés stratocumulus, couvriraient environ 20 % de la surface des océans dans les zones tempérées du globe. Leur rôle principal ? Ils refroidissent l'air en réfléchissant les rayons du soleil vers l’espace. Leur disparition serait donc catastrophique pour l'être humain.
Le rôle des nuages dans la régulation de la température est primordial. D'après une étude de la revue scientifique américaine PNAS, les gouttelettes d'eau dans les nuages atténueraient également la pollution atmosphérique. Une hypothèse déjà envisagée en 1980 par Adelin Villevieille, chef de l'établissement d'études et de recherche météo : "Le nuage capte les microparticules à partir de quoi se forment les gouttes d'eau. Lorsque ces gouttes d'eau grossissent et deviennent de la pluie, elles ramènent au sol les éléments polluants."
D'après l'étude publiée dans Nature, si rien n'est fait, un tel niveau de CO2 dans l'atmosphère pourrait être atteint d'ici 2104.