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«L'auberge espagnole», ça n'est pas qu'au cinéma

«L'auberge espagnole», ça n'est pas qu'au cinéma

«Artisan de l’Europe», Jacques Delors est décédé fin décembre 2023. Le programme Erasmus avait vu le jour sous son mandat de président de la Commission européenne. Lancé en 1987, le programme financé par l'Union européenne séduit toujours plus de jeunes. En 2002, le film «L'auberge espagnole» dressait un portrait de jeunes européens en Erasmus à Barcelone. La même année, France 2 se rendait à son tour dans la capitale catalane. 

Par la rédaction de l'INA - Publié le 17.02.2022 - Mis à jour le 05.01.2024
 

L'un des pères du programme Erasmus, l'homme politique français Jacques Delors est décédé fin décembre. Ce programme d'études financé par l'Union européenne (UE) permet aux jeunes étudiants européens de partir étudier, 6 mois ou un an, dans un autre pays de l'Union ou de pays associés, comme la Turquie.

En 2002, le film L'auberge espagnole de Cédric Klapisch popularise Erasmus auprès du grand public en suivant la vie d'une collocation de jeunes étudiants européens à Barcelone. Quelques mois après la sortie du film, France 2 propose un reportage sur les lieux du tournage, dans la capitale catalane, mais dans la vie réelle cette fois-ci.

Deux jeunes étudiantes originaires de Bordeaux, Malika Gravellier et Sophie Grange, témoignent de leur expérience : Après les « deux premières semaines » vécues dans le dépaysement « du soleil et des palmiers », les deux jeunes femmes ne se considèrent « plus comme touristes » mais comme « étudiantes ». Les cours sont suivis dans la langue du pays [dans le reportage en espagnol, même si à Barcelone de nombreux cours sont donnés en catalan, NDLR], ce qui n'est pas sans poser de problème aux deux Françaises : « On est plutôt inquiètes, parce qu'on ne comprend pas tout. On n'arrive pas à prendre de notes, on ne voit pas trop comment on va s'en sortir pour les examens. Mais on nous a dit qu'en général, ça se passait bien, et qu'on réussissait » confesse Sophie Grange.

Presque comme dans le film

Après les cours, il y a la vie étudiante, et notamment la fameuse colocation, pour des raisons pratiques de coût du loyer. Ces appartements qui mélangent souvent plusieurs nationalités, comme dans le reportage une Française, un Danois et deux Andorranes, permet de « jongler avec les langues » et d'entrer plus facilement dans le bain local.

Le reportage se conclut sur une place du centre-ville de Barcelone, ou presque comme dans le film, des jeunes étudiants de différentes nationalités prennent un verre : « On peut délirer tous ensemble, il n'y a aucun problème, ça se passe super bien » s'enthousiasme Malika Gravellier. Au son de la guitare, la journaliste Florence Griffond, autrice du reportage, peut ainsi témoigner que « l'auberge espagnole, ça n'est pas qu'au cinéma ».

Malgré sa popularité, le programme Erasmus n'est encore suivi que par 5% des étudiants par rapport au nombre de diplômés chaque année, peut-on lire sur le site vie-publique.fr. Néanmoins, son succès va croissant : « Sur la période 2014-2020, près de 600 000 personnes en France ont bénéficié d’une mobilité financée par Erasmus+ en Europe et hors d’Europe. Le nombre de bénéficiaires est passé de 67 500 mobilités financées en 2015 à 107 500 en 2020. »

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