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L'affaire Omar Raddad, 30 ans de rebondissements

L'affaire Omar Raddad, 30 ans de rebondissements

Ce jeudi 16 décembre, la commission d’instruction a accepté de réviser le procès d'Omar Raddad, qui continue de clamer son innocence. En 1994, alors jardinier, il avait été reconnu coupable du meurtre de Ghislaine Marchal, retrouvé morte en 1991. Il a ensuite été gracié partiellement en 1996 mais les zones d’ombres autour de l’enquête restent nombreuses.

Par la rédaction de l'INA - Publié le 15.12.2021 - Mis à jour le 16.12.2021
 

Cela reste un mystère, trente ans après les faits. En 1991, un homme se retrouvait suspecté du meurtre d’une femme. Son nom, Omar Raddad. Le 24 juin 1991, Ghislaine Marchal était retrouvée assassinée chez elle, dans sa chaufferie, à Mougins. Très vite, Omar Raddad, un marocain de 29 ans et jardinier de la victime, est suspecté. En cause, une phrase, écrite sur les lieux du meurtre : « Omar m’a tuer. »

D’après la police, Ghislaine Marchal est l’auteure de l’inscription. Omar Raddad est arrêté, mais mis à part cet élément, aucune preuve ne le relie au crime. Malgré les faibles charges, Omar Raddad reste le suspect numéro un. Trois ans plus tard, le 24 janvier 1994, son procès s’ouvre à Nice devant une salle comble. Verdict, dix-huit ans de prison.

Mais l’affaire ne s’arrête pas là. Le 10 mai 1996, sur la demande du roi Hassan II du Maroc, le président Jacques Chirac accorde une grâce partielle à Omar Raddad. L’ancien jardinier est libéré le 4 septembre 1998, après sept ans de prison.

Cette grâce partielle n’innocente pas Omar Raddad pour autant. Il reste coupable du meurtre de Ghislaine Marchal. Mais en 2001, coup de théâtre, la police fait une découverte : sur la porte de la chaufferie de la victime, un ADN masculin est retrouvé. ADN qui ne correspond pas à celui d’Omar Raddad. Grâce à cette nouvelle preuve, Omar Raddad demande la révision de son procès. Sa requête est rejetée par la Cour de révision le 20 novembre 2002.

Dix-neuf ans plus tard, en 2021, c'est donc une nouvelle requête de la part d’Omar Raddad. Cette demande de révision fait suite à de nouveaux ADN découverts en 2015 sur des scellés et qui n’appartiennent pas à Omar Raddad.

Jeudi 16 décembre, la commission d’instruction a annoncé la révision de son procès.

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