En 1990, la droite assiste, impuissante, à la montée du Front national. Plusieurs partis de la droite et du centre décident alors d’organiser à la fin du mois de mars des “états généraux” de l’immigration. Au casting : RPR, l’UDF, le CDS, le CNI, et le Parti Républicain
Et tous s’accordent sur un point : l’urgence de se réapproprier la thématique.
Parmi les propositions, on retient : traquer la clandestinité, durcir les conditions d’accès au droit d'asile et réduire les prestations sociales pour les étrangers.
L’objectif, exprimé notamment par Valéry Giscard d’Estaing et Jacques Chirac, est de rendre le territoire français moins attractif.
L’idée récolte un quasi-consensus. Quasi, car le député centriste Bernard Stasi, connu pour ses positions favorables à l’immigration, est vent debout contre cette proposition. Il la juge digne du Front national.
Ces états généraux inspireront en partie les lois anti-immigration de 1993, portées par le ministre de l’Intérieur Charles Pasqua.