«En 2006, je n’avais aucune idée de l’ampleur qu’allait prendre tout ce truc-là». Ce truc-là, c'est le festival Hellfest qui se tient chaque année depuis près de 20 ans à Clisson en Loire-Atlantique. Le Hellfest est un festival de musique hard rock ou metal. Il réunit des centaines de milliers de fans. Et c'est Ben Barbaud, que l'on retrouve dans le montage en tête de cet article, qui en est à l'origine.
Pour convaincre les élus, Ben Barbaud a dû ruser. «Je savais qu’en y allant trop brut, les portes seraient sans doute restées fermées. Donc il a fallu que je maquille un peu. C’est-à-dire qu’au moment de présenter ce projet aux élus, j’ai plutôt parlé de rock au sens large, d’un public plutôt grand public», dit-il aujourd'hui.
Très vite, le festival gagne en notoriété. Il prend même une tournure politique quand des responsables de droite le critiquent ouvertement. «Je leur serai éternellement reconnaissant d’avoir mis le festival autant en lumière finalement (...) Donc moi, j’ai réussi à surfer là-dessus. C’est une chance parce que je savais que ce qui m’était reproché était loin d’être la vérité. Et je savais qu’un large spectre de personnes allait considérer ces paroles comme étant du n’importe quoi donc ça nous a bien servi», estime Ben Barbaud.
En 2022, pour sa 15e édition, 350 groupes se sont produits sur scène, contre 72 en 2006.
Aujourd'hui, le festival fait face à d'autres critiques, liées à la programmation d'artistes soupçonnés ou condamnés pour des violences sexistes ou sexuelles.
