Aller au contenu principal
Chasser les guêpes : une mission prise très au sérieux par les pompiers des années 1960

Chasser les guêpes : une mission prise très au sérieux par les pompiers des années 1960

Impossible de déjeuner à l'extérieur en paix cet été. En cause, la prolifération des guêpes, particulièrement nombreuses cette année. Jusqu'en 2019, les pompiers étaient habilités à détruire leurs nids et ils en étaient plutôt fiers.

Par Florence Dartois - Publié le 25.07.2022
Les pompiers chasseurs de guêpes - 1964 - 02:43 - vidéo
 

Selon les professionnels du secteur, les guêpes seraient plus nombreuses en 2022. Les spécialistes parlent même « d'année de la guêpe ». A l'origine de cette invasion, sans doute le réchauffement climatique induisant des hivers doux et des printemps chauds qui mettent moins à mal les colonies. Les guêpes s'activant à partir de 20°c, elles prolifèrent en nombre lors des étés secs, disséminant leurs nids sous les toits, derrière les volets ou dans les conduits de cheminée. Il s'agit alors de les supprimer.

L'archive proposée en tête d'article date de 1964. A l'époque, le journal de Paris avait suivi une équipe de sapeurs-pompiers sur une intervention. Pour cette mission nocturne délicate, le jeune journaliste chargé du reportage n'était autre que Stéphane Collaro. C'est sur une échelle qu'il allait interviewer le capitaine de la brigade fier de décrire cette partie de son activité méconnue, mais récurrente. Ce soir-là, l'équipe allait retirer son 96e nid de la saison. L'officier précisait qu'il n'y avait pas « péril mortel pour une piqûre de guêpe » tout en ajoutant qu'un nid pouvait contenir plusieurs milliers de guêpes (3000 au kilo) et que plusieurs piqûres pouvaient devenir létales.

Afin d'éviter tout danger et pour retirer l'intégralité du nid, les pompiers intervenaient de nuit lorsque les hyménoptères étaient tous rentrés et endormis. La technique d'intervention était dite « d'approche ». C'est en effet en surplomb d'une colonie nichée sous des tuiles que deux pompiers perchés sur le toit aspergeaient l'ensemble de la construction d'un produit toxique « de leur invention » qualifié de « vraiment sensationnel ». Mais le capitaine refuserait d'en dévoiler la composition devant la caméra. Il concluait plus sérieusement en soulignant qu'il ne fallait en aucun cas toucher au nid soi-même.

Depuis 2019, les pompiers n'interviennent plus qu'en cas d'extrême urgence ou si le nid se situe dans un bâtiment public. Il est recommandé de faire appel à une société spécialisée pour cette opération délicate.

Une vie de guêpe

A travers d'incroyables images de 1960, ce reportage issu de l'émission « La vie dans l'herbe : Bourdons, guêpes et frelons » présente la vie privée de plusieurs colonies de guêpes et décrit leurs différents types de nids. De l'imposante guêpe pondeuse aux ouvrières chargées de terrasser le nid en « bois mâché », ou aux nourrices des larves voraces, c'est toute une société admirablement structurée que dévoile cette archive passionnante.

Mode de vie des guêpes
1960 - 09:15 - vidéo

Leur mauvaise réputation ne doit pas faire oublier que les guêpes restent un élément régulateur des écosystèmes. Elles jouent un rôle dans la pollinisation et limite la prolifération d'insectes considérés comme nuisibles, à l'image des mites.

S'orienter dans la galaxie INA

Vous êtes particulier, professionnel des médias, enseignant, journaliste... ? Découvrez les sites de l'INA conçus pour vous, suivez-nous sur les réseaux sociaux, inscrivez-vous à nos newsletters.

Suivre l'INA éclaire actu

Chaque jour, la rédaction vous propose une sélection de vidéos et des articles éditorialisés en résonance avec l'actualité sous toutes ses formes.