4 août 2020 : les images de l'explosion dans le port de Beyrouth

Le 4 août 2020, une explosion soufflait le port de Beyrouth, au Liban, faisant 218 morts, plus de 6500 blessés et détruisant des milliers de bâtiments dans la ville. 300.000 résidents s'étaient ainsi retrouvés à la rue, sans abris, dans le plus grand dénuement. L'énorme déflagration a été déclenchée par un incendie dans un entrepôt où étaient stockées sans précaution des tonnes de nitrate d'ammonium.

Le soir de l'explosion, le journal de France 2 revenait en images sur la catastrophe. Et les images étaient très spectaculaires.

La Croix Rouge Libanaise parlait déjà de centaines de blessés sous les décombres des immeubles ou sous les voitures retournées. Le sol était jonché de débris de vitres qui avaient volé en éclat. Les témoins interrogés décrivaient l'explosion et le chaos qui s'en était ensuivi, appelant à une aide rapide. Car le souffle avait tout emporté. Une Française vivant à 5 km du port témoignait, elle aussi, toutes ses vitres avaient explosé : « J'ai cru que j'allais mourir... que l'immeuble allait s'écrouler ».

Un chaos indescriptible

Julian Bugier interrogeait ensuite Chloé Domat, correspondante de France 24 à Beyrouth, en duplex depuis la capitale libanaise. Elle relatait ce qu'elle savait de l'explosion du port et ce qu’elle avait vu et entendu personnellement.

Le 7 août, le JT de France 2 soulignait la solidarité qui s’organisait pour aider les victimes alors que la pénurie menaçait les hôpitaux. Place des Martyrs au coeur de la ville, des distributions de vivres étaient organisées par des associations. Une femme acceptait de faire visiter son appartement dévasté.

Le 6 août, les journalistes de France 2 s'intéressaient au sort des 300.000 personnes toujours sans abri. Certains avaient tout de même pu retourner dans leur appartement détruit en partie et la solidarité s'organisait. Dans un quartier populaire, les habitants erraient parmi les décombres pour chercher ce qui était récupérable, notamment un père de famille accusant la classe politique et une professeure de français dans son logement dévasté.

Trois ans plus tard, la ville est reconstruite mais l'enquête est au point mort à la suite de différents obstacles rencontrés par les juges en charge du dossier. Des recours de responsables politiques ont entraîné les suspensions de l'enquête. Depuis février 2023, aucune investigation n'est menée.