L'ACTU.
Une soixantaine d’établissements scolaires se portent volontaire pour tester l’uniforme dès la rentrée 2024. Une expérimentation prévue pour deux ans. Emmanuel Macron en espérait une centaine, mais certains élèves et leurs parents ont manifesté leur profond désaccord. Preuve que la tenue unique continue de diviser l’opinion, et ce n’est pas nouveau.
LES ARCHIVES.
Depuis plus de 20 ans, ce sujet est un véritable serpent de mer. C'est ce que montre le montage d'archives disponible en tête d'article. Mais pourquoi l’uniforme revient-il si souvent dans l’actualité ? Il y a trois arguments majeurs en sa faveur. Le premier : éviter les tenues inappropriées. À l'exemple de 2006. À l'époque, le look des ados était jugé indécent par certains chefs d’établissement. Xavier Darcos, ministre délégué à l’Enseignement scolaire, se déclarait favorable à l’uniforme.
En 2009, le ministre de l’Éducation nationale, relançait le débat lors d’une visite chez nos voisins britanniques. L'occasion d'évoquer le second argument qui prétend que ce vêtement permettrait de gommer les inégalités. Troisième argument pour l’uniforme : le retour de l’autorité. C’est ce que François Fillon préconisait en 2016, lors de sa campagne présidentielle.
Une blouse, mais pas d'uniforme
Mais nos archives rétablissent une vérité : il n’y a pas de « retour de l’uniforme » possible en France, car ce dernier n’a jamais existé au niveau national ! Il y a bien longtemps, les élèves portaient une blouse pour éviter les taches d’encre. Elles ne sont plus obligatoires depuis 1968, avec l'arrivée du stylo bille et la disparition des encriers.
En 2024, l’uniforme donc redevient un objectif du gouvernement actuel. Il va être expérimenté pendant deux ans dans une poignée établissements afin d’évaluer sa potentielle généralisation en 2026.