« Cinquante années d'immigrations insuffisamment régulées ont abouti à un échec, un échec d’intégration. » 30 juillet 2010 : dans un discours, Nicolas Sarkozy, alors président de la République, faisait le constat d'« un échec de l’intégration. » Pascal Perrineau, politologue, analyse pour l'INA ce discours. Pour lui, « le diagnostic est une fois de plus, comme souvent avec Nicolas Sarkozy, un diagnostic un peu hâtif. »
« Il a été ministre de l’Intérieur, de l’Économie, donc il participe pleinement de cet échec, gauche et droite confondues, mais il continue à pratiquer une politique réactive. Là, il intervient à Grenoble, dans une situation d’insécurité publique majeure. Et puis ensuite, il sort de son chapeau, cette idée de déchéance de nationalité. Il lie cette déchéance de nationalité à une agression contre un représentant des forces de l’ordre, police ou gendarmerie. En effet, on assimile l’immigré en tant que tel à une personne qui par nature serait dangereuse. », poursuit-il. Et de conclure : « Et en faisant ça, je crois qu’il a contribué quelque part, non pas à la récupération par la droite française d’électeurs que cette droite a perdu au profit du FN, mais qu’il a contribué à faire croire qu’au fond, il était légitime de parler comme le faisait Le Pen. Et ça, ça pose un véritable problème. »